Les tribulations de Sam, Flavie et Salomé

Catégorie : Voyage en Eurasie Page 6 of 9

1er voyage en Eurasie

Bonus tracks

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Mongolie – l’excursion en terre inconnue

A notre arrivée en Mongolie, nous avons d’abord passé 2 jours à Oulan Bator, dans une guest house où nous avons rencontré les personnes qui ont été nos compagnons de route pendant 7 jours. 4 français, 1 écossais, 1 allemand et 1 espagnol dans une yourte, qu’est-ce que ça donne ? Des cadavres de vodka et des batailles de sleeping bags.

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Évidemment on ne retiendra pas que ça. Le principe de ce périple était d’aller d’une famille nomade à une autre en s’arrêtant chaque jour dans un endroit intéressant.

I. La nature
En 7 jours nous avons traversé un tas de paysages différents mais qui avaient tous en commun leur immensité. C’est assez impressionnant de faire un tour sur soi et de n’avoir le regard arrêté par d’autres obstacles qu’une chaîne de montagne à des centaines de kilomètres.

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Le parc national de Khustai où ont été réintroduit les chevaux de przevalski

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Le semi Gobi, une région située à l’ouest de la capitale et qui a les même caractéristiques que le désert de Gobi

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Chute d’eau dans la vallée d’Orkhone, vallée classée à l’Unesco

II. Les temples
Le bouddhisme est la religion dominante ; on a pu visiter quelques temples et assister,succinctement au quotidien des lamas, qui consiste surtout dans la recitation de mantras.

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Il est très fréquent de croiser sur la route des owos, lieux de prières facilement reconnaissables par leurs tissus colorés et dont il faut faire 3 fois le tour pour être exaucé. Ces lieux sont surtout associés au chamanisme.

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Le temple de Karakorum (en Mongol : Xaxorin), datant et XVIeme siècle, maintes fois détruit et reconstruit, est maintenant essentiellement un musée mais accueille toujours quelques lamas.

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Le monastère Thuvken, niché au sommet d’une montagne, il n’est utilisé que l’été par une douzaine de lamas. Et le visiter se mérite : 2h de marche sous et dans la neige pour arriver au pied, puis un peu de grimpette pour atteindre le rocher où il a été construit on se demande comment.

III. Les nomades
A cette période de l’année, les familles nomades se déplacent vers les endroits où il est plus « confortable » de passer l’hiver, c’est-à-dire qu’elles quittent la steppe pour la montagne où elles seront moins exposées au vent.

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On a ainsi eu la chance de participer au démontage d’une yourte (appelée ici ger).

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Le quotidien des familles est axé autour des animaux qu’elles possèdent (chevaux, vaches, yacks, moutons, chameaux) et du traitement des matières premières qu’elles en retirent (viande et lait pour la nourriture, excréments pour le chauffage).

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Les enfants quittent leurs parents à l’âge de 6 ans pour aller à l’école en ville. Ce sont de vrais petits durs que rien n’arrête.

IV. La nourriture
Le régime alimentaire des nomades est quasi uniquement composé de viandes et de produits laitiers. On a gouté de la vache bouillie, ça a un fort goût de mouton et ça se mange aussi bien directement sur l’os que préparé avec des pâtes maison ou dans des vapeurs (appelés booz). Avec le lait,qu’importe l’animal, tout est possible : beurre, yaourt, yaourt séché (une friandises !), alcool. Le lait est aussi la base du thé mongol : un tout petit peu de thé dans un mélange d’eau et de lait, qui au final a un goût légèrement salé.

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En direct de nulle part…

Cela fait maintenant 7 jours que nous sillonons l’ouest mongol et nous faisons une pause à Karakorum avant de repartir.
Nous avons posé notre sac à l’hôtel et avons pris notre première douche depuis une semaine, on peut dire qu’elle a fait du bien !
Nous ne rentrons pas à Oulan Bator avec le groupe (seul Andy, un écossais voyageur, continue avec nous) et espérons continuer notre route vers l’ouest par nos propres moyens. Notre prochaine destination devrait être Tsetserleg d’où nous espérons pouvoir atteindre un parc national, puis la ville de Tosontsengel avant de repartir vers la capitale via Moron et Edernet.
Cette semaine passée à 7 puis à 6 a été particulièrement intéressante mais aussi éprouvante. On s’est essentiellement déplacé en mini-van sur des pistes très cabosséees pour rejoindre des parcs nationaux, des temples ou des familles nomades pour nous héberger. La nuit dans la yourte par -15, c’est rafraîchissant !
Nous avons traversé des paysages très différents mais toujours grandioses (steppes, déserts, montagnes, forêts…) et éprouvé des climats déstabilisant (t-shirt dans la steppe et doudoune dans la montagne).
On vous mijote un reportage complet, photos à l’appui, mais le réseau mongol n’étant pas au top de la performance, il faudra attendre encore un peu…

NB: Flavie s’est lavé les cheveux dans cette rivière.

2ème flash info

Salut à tous,
Nous partons ce matin pour une excursion d’au moins 7 jours dans la campagne mongole, en van, à dos de cheval et de chameau et à pied. Ne vous inquiétez donc pas si vous ne voyez encore rien de la Mongolie ou si vous n’avez pas de nouvelles de nous, c’est nooooormaaaaal !
Bisous à vous tous, public adoré !

Flash info

Bien arrivés à Oulan-Bator. Stop. Bien installés dans une guest house. Stop. Apero time avec 1 écossais, 1 allemand, 1 finlandais,1 anglaise et 2 français. Stop. Départ pour un road trip de 7 jours prévu pour mardi. Stop. Bisous. Stop.

Russie : le bilan bouffe

On ne s’attendait pas à des miracles culinaires en Russie, mais il faut reconnaître que, finalement, le bilan est positif. Évidemment, on a pas tapé dans le gastronomique mais, même avec le tout-venant, on a très bien mangé.
D’abord le bortsh (oui, mères et grands-mères, vous avez bien lu, on a mangé de la soupe, et on a aimé ça en plus !), qui consiste en un bouillon le plus souvent agrémenté de légumes en julienne et de boeuf, mais dont on trouve beaucoup de variantes.

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Ensuite, les plats sont constitués de viandes ou poissons de toutes sortes accompagnés généralement de pommes de terres et de choux. On a aussi goûté chez notre hôte moscovite du gretch, céréale typiquement russe qui ressemble au boulghour.
Niveau fromage y’a pas un choix fou bien qu’on trouve beaucoup de produits laitiers. Le seul fromage à peu près local qu’on ait goûté est produit dans l’Oural et s’apparente un peu à du cheddar mais avec un goût de caillé plus prononcé.
Là où le bas blesse c’est pour les desserts, et les sucreries en général, quoiqu’on ne puisse pas vraiment juger le goût parce que la seule apparence nous a dissuadé.

Et puis en dehors de tout ça, on trouve aussi beaucoup de quoi manger vite fait, dans des kiosques en ville :
– des blinis (crepes) aussi bien sucrés que salés
– des samsas : gros feuilletés triangulaires garnis de mouton ou de choux
– des brochettes de boeuf cuites au barbecue
– des hot dogs aux pickles
– et des glaces, mais bizarrement on n’en a pas eu envie

Pour conclure une fois pour toutes sur les blinis, notre hôte à Irkoutsk nous a préparé des alienis, petites galettes épaisses qui pourraient s’apparenter à ce que nous appelons blinis, mais qui se préparent avec des courgettes et de l’aneth et se mangent avec de la crème fraîche.

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Les détails qui font la différence:
– l’aneth est utilisé partout, soupes, pommes de terre, salades, poissons, tout y passe et c’est vraiment délicieux
– le miel est assez fréquent, avec le thé et les blinis ; on en a goûté d’excellents, venant de l’Altaï notamment
– le poisson du Lac Baïkal, peut être parce qu’il vient DU lac, peut être parce qu’il est particulièrement bien cuisiné, quoiqu’il en soit c’est un régal

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Irkoutsk et l’île d’Olkhone

Dimanche matin, 6h30, arrivée à Irkoutsk ; il fait nuit, il fait-1° et il neige. Il était un peu tôt pour aller réveiller nos hôtes donc on s’est installés pendant 3h dans la salle de repos de la gare: canapé, chauffage, wifi, tout pour être heureux ! C’est une fois qu’on a décidé de partir que ça s’est gâté… On devait prendre un bus, sans savoir lequel. Une fois perdus, un taxi nous a pris, presque de force, et nous a déposé au pied de l’immeuble, gratuitement !

Comme pour Tomsk, nous avons été surpris de constater qu’Irkoutsk est en fait une ville importante. Avec 600 000 habitants, elle est la capitale d’une région équivalente en superficie à la France. La ville n’est pas spécialement jolie mais, la neige aidant parfois à cacher la misère , elle est globalement agréable.

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Et ce ne sont que les 1ères neiges…

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Encore lui, toujours le même :

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Vue du 12ème étage, chez Denis et Tania :

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Après avoir parcouru la ville et visité un musée d’art assez sympa, nous sommes partis mardi matin en bus pour Olkhone, l’île principale du lac Baïkal. Ce lac est le plus grand lac d’eau douce du monde (long de 636km, merci Ropié) et est visible depuis l’espace. Et c’est parti pour 3 heures de trajet sur des routes défoncées, une traversée du lac avec un bac, et encore 1 bonne heure de route sur des chemins de terre. On est contents d’arriver et on nous accueille avec un bon repas chaud. Une petite balade dans Khugir (la ville principale où nous sommes arrivés) et on se repose jusqu’à l’heure du dîner. Ici, c’est poisson à tous les repas, ça nous va bien.

Khugir, sa grand rue

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Le lendemain, nous partons en excursion à l’extrême nord de l’île: le Cap Khoboy. On fait plusieurs arrêts sur la route pour admirer les paysages qui changent à une vitesse impressionnante (on a traversé des plages, des forêts, des plaines, avec ou sans neige) et nous sommes accueillis à l’arrivée par un vent à décorner les chèvres ! Température extérieure : de -2 à -5°, température ressentie : -8000.

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La vue est magnifique… D’un côté la « petite mer », à l’ouest de l’île, la partie la plus étroite du lac et de l’autre, le reste, l’immensité…

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Il a beau faire froid, le lac est encore loin d’être gelé, c’est d’ailleurs difficile d’imaginer qu’il puisse l’être vu l’étendue… Par contre, on a rencontré quelques mares déjà bien glacées et on y a même fait une petite pétanque !

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Le retour nous a fait un peu mal au coeur, le temps passant trop vite dans cet endroit très attachant, mais point de désespoir, la prochaine destination est pleine de surprises ! Nous embarquons ce soir pour 35 heures de train, direction la Mongolie !

Avez – vous déjà vu…

Une Lada tunée ?

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Maintenant oui !

Vis ma vie d’aventurier du rail

En bons aventuriers du rail que nous sommes, nous sommes devenus des pros du voyage longue durée en train ! Il y a effectivement 2-3 trucs à savoir pour garantir un voyage pas trop désagréable…

1. L’achat des billets.
On a bien essayé une fois de nous débrouiller tout seuls mais on a vite abandonné : les dames aux guichets ne parlent pas anglais, elles voient bien qu’on ne parle ni ne comprend le russe mais s’obstinent à poser des questions… On a donc trouvé une parade : faire écrire à un russe (les personnes rencontrées et parlant anglais) , en russe, ce qu’on veut puis coller le papier sur la vitre du guichet; ensuite y’a plus qu’à payer !

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2. Les places réservées.
Vu la longueur des trajets, les couchettes ne sont pas du luxe (mais pas luxueuses). A l’achat des billets, il y a deux options :
– coupé : 2 ou 4 couchettes dans un compartiment fermé,
– platskart : couchettes en salle, càd sans séparation et par bloc de 6; c’est pour cette option que nous optons parce que c’est moins cher.
Le mieux, c’est d’être à peu près au milieu du wagon et sur des couchettes perpendiculaires au couloir, c’est là qu’on le plus de chance d’être un peu tranquille. En effet, à une extrémité du wagon se trouve le samovar et la cabine de la provodnista (sorte d’hôtesse qui fait office de contrôleuse, de femme de ménage, de pourvoyeuse de tasses, de vendeuse de thé et café…) et de l’autre, les toilettes et le coin fumeur.

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3. La vie quotidienne à bord.
Il est globalement assez agréable de se la couler douce pendant de longues heures, mais il faut tout de même prendre quelques précautions :
– prévoir des vivres, quoi de mieux que de manger pour tromper l’ennui ? Après une overdose de pain-jambon-fromage, on testé un nouveau régime : poulet, tomates, concombres (de la taille de gros cornichons), bananes, fruits secs. Et un indispensable : des sachets de thé.
– porter une tenue confortable ; c’est d’ailleurs assez drôle, une fois le train parti, de voir tout le monde sortir ses chaussons et son jogging,
– avoir des boules quies parce que non seulement il y a des ronfleurs (note de Sam : spéciale dédicace à mon père, champion de France dans la catégorie + de 90 debibels) , mais aussi des portables qui sonnent, des bip touches (un vrai fléau ici), voire même des postes de radio ou des lecteurs dvd portables (sans écouteurs évidemment)
– côté hygiène, il faut se contenter d’un minimum (imaginez-vous vous laver dans les sanitaires d’un train de la sncf !). De toute façon, au bout de 24h, et encore, entre la chaleur étouffante (pas moyen d’ouvrir les fenêtres) et les relents de clope, de bouffe et on vous passe les détails, tout le monde partage la même odeur !
– côté confort, rien à redire pour les moins d’1m65, par contre les autres doivent s’habituer à avoir les pieds qui dépassent de la couchette.

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Une fois que tous ces détails sont réglés, il ne reste plus qu’à admirer les magnifiques paysages et l’immensité qui font la Sibérie… Take a deep breath and relax

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Winter is coming

Ces 55 heures passées dans le train méritent qu’on en dise quelque chose. Ça a d’abord été un plaisir de ne rien faire pendant 2 jours, sinon regarder défiler le paysage, lire, manger, faire des parties de San Juan, faire la sieste… puis recommencer. Nous avons également pu vérifier que la rumeur qui dit que le transsibérien est un lieu de rencontres: pendant 24h nous avons eu pour voisins de couchettes, deux messieurs originaires d’Azerbaïdjan, dénommés Samandar et Séfaddin, qui nous ont régalé midi et soir : crudités , pain, poulet, boulettes de viandes (genre kefta) et vodka, bue à la russe bien sûr : cul sec, et après seulement un peu de jus de fruits si besoin. Autant dire qu’on avait l’air un peu bêtes en proposant nos chips…

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3500 km plus loin, nous avons été accueillis à Tomsk par Elena le 9 octobre à 9h24 (Paris + 5h).
4 jours sont largement suffisants pour parcourir la ville de fond en combles: des maisons en bois, des bâtiments universitaires, les rives du Tom et 2 ou 3 micro-musées (comptez 20 minutes de visite, avec une dame qui vous devance pour allumer les lumières).
Ce qu’il faut noter également, c’est la température : depuis notre arrivée, il n’a pas fait plus de 5°(le jour, parce qu’il gèle la nuit), on a même eu l’honneur d’essuyer les 1ères neiges ! Heureusement qu’il y a du soleil, sinon on serait déjà rentrés !

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Elena est professeur d’anglais et donne des cours privés auxquels elle nous a convié deux fois. Nous avons discuté avec ses élèves de notre parcours en faisant attention à notre anglais ! Si les Russes ne nous paraissent en général pas très avenants, ceux avec qui nous avons vraiment discuté se sont toujours montrés très accueillants.

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Depuis que nous sommes en Russie, nous avons remarqué plusieurs détails intéressants/surprenants:
– il n’y a pas toujours de lavabo dans la salle de bain, ou alors la robinetterie est partagée avec la baignoire,
– l’autorisation de photographier est toujours en supplément à l’entrée des musées,
– on peut fumer dans les lieux publics et pour pas cher puisqu’on peut trouver des paquets de cigarettes à 1,5 euros
– ici, on boit du thé, point, même les enfants (Elena était surprise que les enfants français ne boivent pas de thé)
– les blinis qu’on nous vend en France sont une supercherie, ici, ce ne sont rien d’autre que des crêpes !

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