Les tribulations de Sam, Flavie et Salomé

Catégorie : Turquie

Note finale

Voilà presque deux semaines que nous avons retrouvé notre bonne vieille France et notre Mayenne adorée, il est donc grand temps de conclure ce chapitre.

Disons d’abord que ce voyage a été une très riche expérience, bien sûr au niveau culturel mais aussi au niveau familial. Nous n’avions pas bien réalisé a priori ce que serait un voyage avec un très jeune enfant, et cela s’est avéré plus difficile que prévu (des détails ici). Mais les bons moments ont été nombreux et ce sont bien entendu ceux-ci que nous garderons en mémoire.

Finalement, nous ne sommes pas peu fiers d’avoir mené notre projet à son terme parce que même si ça a été plus court que prévu : on l’a fait, et pour nous c’était une réussite! Bien sûr, on regrette un peu de ne pas être allés se faire dorer la pilule à Oman mais notre périple en Turquie, malgré le froid, nous a beaucoup plu.

Là où nous sommes moins fiers de nous, c’est que nous avons beaucoup pris l’avion et très peu de trains ; et ça pour des aventuriers du rail, c’est la loose! Pour notre défense, le réseau ferroviaire des pays où nous étions est au mieux inefficace, au pire inexistant. En ce qui concerne l’avion, ça nous a fait gagner du temps et de l’énergie… promis on fera mieux la prochaine fois.

En résumé,nous avons traversé 4 pays : la Géorgie, l’Arménie, l’Iran et la Turquie.

– Entendu (et un peu appris) 4 langues utilisant 4 alphabets différents

– Côtoyé 4 religions (l’orthodoxie, les chrétiens apostoliques, l’islam chiite et l’islam sunnite)

– Manipulé 4 devises (le lari géorgien, le dram arménien, le rial iranien et la lire turque)

– Enrichi nos passeports d’un visa et 8 jolis tampons

– Allégé notre compte en banque de 5700 euros, soit un budget hebdomadaire de 435 euros, ce qui est un peu au dessus de nos prévisions mais tout de même plutôt satisfaisant.

Enfin, précisons que partout nous avons été accueillis comme des rois et que nous nous sommes toujours sentis en sécurité. Nous avons fait des rencontres inoubliables, en Iran en particulier, pays qui nous a profondément marqué.

Ces trois mois sont passés un peu comme un rêve, nous avons retrouvé notre maison et nos habitudes mais nous gardons en tête les paysages et les sourires. Nous sommes rentrés malades et fatigués mais, mais pas refroidis pour un sou et avec déjà plein de projets!

On va attendre l’année prochaine pour repartir (?) et qui sait par quel bout nous croquerons le monde ?!

La Turquie, les turcs, les vieilles pierres et nous

Nous devions faire étape à Izmir mais après quelques recherches, il s’est avéré quela ville a peu d’intérêt hors saison donc nous avons choisi de conclure notre passage en Turquie et notre voyage avec 2 beaux sites archéologiques: Bergame et Ephese, d’anciennes villes gréco-romaines encore bien conservées.

Nous sommes également allés à Sirince (prononcé « chirinjé »), un petit village près d’Ephese qui a un peu perdu son pittoresque sous les montagnes de babioles pour touristes. Une belle balade cependant, une fois les échoppes passées.

Le temps était un peu plus clément et nous avons même pu profiter de quelques rayons de soleil. Mais l’heure est venue de rentrer à la maison.

Nous retiendrons de la Turquie que malgré l’image que peuvent en diffuser les médias, les turcs sont vraiment proches de nous culturellement et que leur accueil est vraiment chaleureux. À la vue de Salomé, tous disaient: Masallah (« machallah », dieu la bénisse)!

Si nous avons été choqués par la conduite dans les pays précédents, ici pas de soucis, ça conduit à l’européenne, en peut-être un peu plus rapide…

Les turcs utilisent l’alphabet latin mais la consonance de leur langue est loin de la nôtre et nous n’avons pu retenir que bonjour, merhaba et merci, techekkur edereem.

La Turquie est un grand pays et nous ne manqueront pas d’y retourner pour continuer notre exploration.

Côôôte oueeeeeest

Après la fourmilière stanbouliote, nous avons continué notre route vers de plus petites bourgades. En basse saison, tout tourne au ralenti, nous avons donc nous aussi adopté un rythme très tranquille. 

Avant de longer la côte vers le sud, nous avons fait un crochet près des frontières grecques et bulgares, à Edirne, une ancienne capitale ottomane. Nous y avons vu 3 belles mosquées et un intéressant musée sur la médecine ottomane situé dans un ancien complexe hôpital-université-mosquée.

Nous espérions trouver un temps plus clément en descendant sur la côte, mais en fait non. C’est d’ailleurs à Canakkale que l’on a commencé le relai rhume-toux. S’il y a beaucoup de vent à Canakkale, c’est que la ville borde la mer et plus précisément le détroit des Dardanelles (entre les mers Égée et Marmara). La forteresse transformée en musée nous a permis de découvrir un pan de la 1ère guerre mondiale que l’on ne connaissait pas ou peu : le détroit et la péninsule de Galipolli ont été le théâtre de grandes batailles, perdues par les alliés.

On sait apprécier une bonne pression d’Efes!

Notre étape suivante nous a emmené un brin plus loin sur la frise chronologique : Berhamkale est construite à l’emplacement de l’ancienne ville grecque: Assos, dont de nombreuses ruines sont encore visibles. Parmi les plus notables : le temple d’Athéna et un théâtre.

Plus au sud, nous avons séjourné dans la petite ville portuaire d’Ayvalik, où nous avons été bercés par la mer et la pluie. Entre deux averses, nous avons exploré les rues pavées de la vieille ville grecque, ses bicoques branlantes et ses 2 églises converties en mosquées.

Le froid a maintenant remplacé la pluie et c’est avec les pulls et les blousons que nous allons terminer cette aventure!

Turkish Delights

Comme vous le savez (si vous le savez, c’est écrit ici), nous avons fait une croix sur les Emirats et Oman et c’est sur la Turquie que nous avons jeté notre dévolu; un bon voyageur doit rester souple!

Nous sommes arrivés tard dans la nuit de dimanche à lundi (de la semaine dernière, oui on a un peu de retard…) à Istanbul, donc après une grasse mat’ et avant toute chose : un café serré au grand bazar.

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’Istanbul est beaucoup plus agréable que Téhéran. Ici, pas d’autoroutes qui découpent la ville et ça se ressent dans l’air qu’on respire. Notre appartement étant très bien situé dans le quartier historique de Sultanahmet, nous avons pu faire le tour des principaux monuments à pieds, ce qui est très appréciable et nous a permit d’adopter un rythme détendu.

Par un temps nettement plus frais, nous avons visité la mosquée bleue, sainte Sophie (en travaux), le palais Topkapi et la basilique citerne. Magnifique !

Profitant du soleil, nous avons pris le bateau d’abord pour aller sur la rive orientale de la ville puis pour rejoindre une des îles aux princes.

S’il y a toujours autant de mosquées, elles sont bien différentes de celles d’Iran. Ici, les dômes sont à l’honneur et certaines mosquées en ont des dizaines. L’appel à la prière est autrement plus fort et nous étions réveillés tous les matins par des chants plus ou moins mélodieux. On sent aussi un positionnement plus prosélyte: on trouve partout des brochures et des livres religieux gratuits dans différentes langues.

Contrairement à ce qu’on pourrait croire en suivant les informations à la télévision, la situation ici est très calme et la vie ne semble pas trop perturbée par l’actualité. Nous nous tenons au courant en cas de changement.
Enfin, que serait un voyage en Turquie sans profiter de la délicatesse locale: les baklavas. Nous avons dégusté tous les jours ou presque que  ces petits morceaux de sucre et de miel… Pour notre défense, c’est presque les seules spécialités que l’on peut se permettre dans ce pays où le kebab est roi. 

Mais avant de trop s’empater, nous avons pris la route pour Edirne avant de descendre vers Izmir en espérant trouver des températures un peu plus chaudes.

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