Finis la Chine et les chinois ! Quelques heures de bus, un visa vite-fait-bien-fait à la frontière et PAF, nous voilà au Laos.
On a fait nos premiers pas à Luang Nam Tha et avouons que l’on s’est pris une petite claque : les paysages, le climat, les gens, leur façon de vivre, la nourriture… tout est totalement différent de ce qu’on a vu jusqu’à maintenant. Le temps s’est réchauffé progressivement depuis le Yunnan et maintenant on se promène en tee-shirt toute la journée.
Pour notre 1ère balade, on a loué des vélos pour aller voir une cascade, un peu en dehors de la ville. Pour y arriver, on s’est usé les bras (mais pas que) sur des chemins aussi pourris que le paysage était beau.
Puis dimanche matin, on s’embarquent dans un tuk-tuk avec 3 américains et un guide pour 3 jours de crapahutage dans la jungle. Au programme : vélo, marche et canoë. Le rythme était très cool, et heureusement vu la chaleur !
Le principal intérêt, outre le sport, c’est qu’on a été accueillis dans des villages pour passer la nuit ; l’occasion d’en apprendre un peu plus sur les tribus, leur mode de vie et leurs coutumes.
La 1ère nuit, chez les Khmus, on a vraiment pris conscience du fossé qui sépare les villages des villes : des maisons en bois sur pilotis, des enfants poussiéreux qui jouent à celui-qui-lance-sa-tong-le-plus-loin, des bébés culs nus, des vieux en sarong accroupies près d’un feu fumant des clopes de tabac et de cahier, des femmes en sarong qui vont chercher de l’eau au robinet public, la basse-cour en liberté…
On a passé notre 2nde nuit dans un village Lanten, une minorité originaire de Chine. Même ambiance que la veille mais les traditions sont plus visibles, notamment à cause des vêtements et coiffures des femmes et du fait que les savoir-faire artisanaux sont perpetués. Les Lanten cultivent, filent, tissent et teignent leur propre coton pour s’en faire des vêtements et fabriquent du papier à partir du bambou.
Au moment du repas, partagé avec quelques hommes du village, le chef nous a pris en embuscade pour nous faire goûter au lao-lao, un whisky de riz, pas mauvais mais très fort ! En plus il s’est acharné et est revenu à la charge le lendemain au petit dej’.
Tout est passé très vite et après une dernière nuit et une douche (alléluia !) à Luang Nam Tha, nous avons pris un bus qui a serpenté sur les routes toute la journée jusqu’à la très touristique ville de Luang Prabang.