Tout avait commencé plutôt calmement…
Et puis c’est parti en vrille !
Bonne année !
Une fois débarrassés de Noël, on a pu passer à la suite : Kumamoto, Aso et Oita.
On pensait profiter de la traversée entre Shimabara et Kumamoto pour admirer la mer Ariake, mais on a dormi pendant tout le trajet et on n’en a vu que les ports. Arrivés à destination, il a fallu prendre un bus hors de prix puis un tram interminable pour rejoindre Hiroshi qui nous a hébergé pour 2 nuits. Non seulement c’est un hôte très agréable mais c’est aussi un bon cuisinier : le 1er soir, il nous a préparé une spécialité locale (un bon bouillon avec du tofu, des gâteaux de riz, des oeufs durs et d’autres trucs pas identifiés) et le 2nd, il nous a initié à l’art de préparer soi même des okonomiyakis.
Évidemment, nous n’avons pas fait que manger, nous avons aussi visité le château médiéval, un des 3 principaux du pays. Seules les fondations et quelques tours n’ont pas été détruites, la tour principale et le palais ont été reconstruits selon les méthodes utilisées initialement (XVème siècle) et les rénovations des autres bâtiments sont toujours en cours.
Le château étant le principal attrait de la ville, qui autrement compte surtout des centres commerciaux, nous avons repris notre chemin dès le lendemain.
Grand bien nous en a fait puisqu’il a fait très beau et que cela nous a permis d’apprécier à sa juste valeur une des plus grandes caldeiras du monde, celle du mont Aso.
Le clou du spectacle, c’est le volcan toujours en activité au fond duquel une eau turquoise s’évapore continuellement. Tellement beau qu’on est revenus se planter devant 2 fois.
Après s’être cassés les jambes à gravir l’un des monts, nous étions bien contents de regagner l’auberge, qu’on a renommé « Chez Mamie ». Tenue par une toute petite grand-mère, on se sentait plus chez elle qu’à l’hôtel ; peut-être parce qu’on était tout seuls, peut-être à cause de la décoration un peu vieillotte, peut-être parce qu’elle nous a préparé le Onsen et qu’après on était en pyjamas…
On s’y est sentis tellement bien (malgré le froid, merci les zibros mobiles !) qu’on y est restés une nuit de plus. La pluie n’aidant pas, on a déclaré vendredi journée morte, l’occasion pour faire une machine, écrire dans notre journal, faire des recherches pour la suite et glander.
La journée suivante n’a pas été beaucoup plus active. On s’est déplacés à Oita, sur la côte est, où l’on s’est baladés un peu avant de déclarer forfait. Pas grand chose à voir, si ce n’est une ville japonaise classique.
8 minutes, c’est le temps qu’il a fallu en train pour rejoindre la destination suivante, mais en parler maintenant est un peu prématuré… à suivre !
Nous avons quitté Fukuoka vendredi après-midi par bus pour rejoindre Nagasaki. Nous y avons été accueillis par Mayumi, mère de 2 enfants, célibataire, 41 ans qui en paraît 30, infirmière scolaire, ceinture noire de karaté (demandez pas son numéro de sécu, on l’a pas). Nous avons passé 3 nuits chez eux, dans leur maison moitié japonaise, moitié desperate housewives : pièce qui devient chambre une fois les futons déroulés, domotiques partout et pour tout (un pas de plus franchi dans la sophistication des toilettes avec la lunette chauffée), déco Interiors et grosse voiture dans l’allée.
Nous avons pu profiter de la ville pendant 2 longues journées, Mayumi nous déposant en ville tôt le matin et nous récupérant le soir.
Étape obligatoire : tout ce qui concerne la guerre et l’atomisation de la ville.
Pas grand chose de neuf à apprendre dans le musée, si ce n’est quelques photos d’époque et des témoignages.
Le parc de la paix donne une belle vue sur la ville et permet d’admirer la statue pointant le ciel pour la bombe A et le sol pour la paix.
Le dernier spot, le plus symbolique, est ground zero, l’endroit précis au dessus duquel la bombe a explosé.
La ville a quasiment été rasée mais il reste quelques bâtiments d’avant guerre encore debouts comme l’église Oura et un pont du XVIIe siècle.
Samedi soir, Mayumi nous a emmenés sur le mont Inasa depuis lequel on a l’impression de voler au dessus la ville, le panorama est d’ailleurs dans le top 3 des plus belles vues de nuit du monde !
Dimanche soir, pour notre dernière soirée et pour célébrer les performances des enfants à leur tournoi de karaté, nous sommes allés manger des sushis tous ensemble. C’était une sorte de Planet Sushis (les assiettes défilent sur un tapis roulant et y’a qu’à les attraper et se goinfrer) avec tous les plats à 105 yen. Résultat : 20 assiettes expédiées…
Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa, on est au Japon, haaaaaaaaaaaaaa : résumé de nos 5 premières minutes à Fukuoka, après avoir franchi la douane avec succès.
Et puis il a fallu revenir sur terre : mardi 18 décembre , 7h30 du mat’, quelque part dans la zone portuaire de Fukuoka, 10kg sur les épaules, 2 gâteaux dans l’estomac, et une longue marche qui nous attend pour rejoindre l’hôtel…
C’est pas qu’on s’embourgeoise mais on a pas trouvé de couchsurfing et les auberges de jeunesse ne sont pas bon marché ; et puis un peu de confort et d’intimité, ça fait pas de mal de temps en temps merde (en plus y’a plein de trucs à piquer : peignes, rasoirs, cotons-tiges, brosses à dent, dentifrice, sachets de thé, bouteilles d’eau, c’est déjà Noël!). On espère tout de même trouver d’autres solutions parce que si on nous demande si c’est onéreux, on dira oui c’est onéreux !
Mais à part ça, le Japon, depuis qu’on en parle ? Au début, il faut avouer qu’on a eu du mal à réaliser ; arrivant de Corée, la transition n’est pas aussi brutale qu’en arrivant de France, et c’est Fukuoka, pas Tokyo.
On s’attendait à être vraiment plongés dans la caricature du Japon qu’on s’est construite avec les Mangas, les animés de Miyazaki, Hard Gay, les jeux vidéos, les émissions de TV loufoques ou encore les robots mais finalement c’est plus classique que tout ça (heureusement pour les japonais peut-être !).
Au fur et à mesure qu’on évolue dans la ville, quelques indices nous font tout de même sentir qu’on y est bel et bien :
– une femme en kimono, obi, tongs et chaussettes par ci par là,
– la circulation à gauche,
– les gamins en uniforme qui sortent de l’école,
– les portes coulissantes
Et pour s’en convaincre définitivement, on a visité des lieux vraiment japonais .
Pour le côté traditionnel, on s’est promené dans un jardin japonais, avec ses arbres bien taillés et ses graviers bien ratissés. Zen attitude garantie !
Pour le côté moderne, on a fait les magasins. Montagnes de mangas, labyrinthes de jeux vidéos, avalanches de jouets, robots, figurines, peluches en tout genre…on s’en est tiré avec une Nintendo DS, Mario Kart et des photos ridicules.
Enfin quoi de plus japonais que la nourriture japonaise ? On a pas encore testé les sushis mais on a goûté à d’autres spécialités : les gyozas (raviolis frits), les ramens (nouilles dans un bouillon, agrémentées de viandes et/ou légumes), les okonomiyakis (sortes d’omelettes qui tuent), les donburis (porc pané et oeuf battu sur du riz)… Bref, on est loin d’avoir fait le tour mais on s’accroche !
Il y a très peu de street food ; mais le soir, à certains endroits apparaissent des yatais, petites cabanes avec au centre le « fourneau » et autour des bancs. C’est pas vraiment moins cher qu’un resto mais c’est marrant !
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