Les tribulations de Sam, Flavie et Salomé

Catégorie : Laos

I say wat wat? In Vientiane

On sortait de trous paumés et nous voilà à la capitale ! On ne peut pas dire que Vientiane ait tout d’une grande mais c’est indéniablement une ville agréable. Pas de gratte-ciel (et pas tellement d’immeubles non plus), pas d’embouteillage, pas de métro, pas de grands centres financiers et commerciaux… Et de toutes façons, on ne peut pas dire que ce soit ce qui nous manque. Par contre, on y trouve une multitude de temples (appelés wat) tous plus dorés les uns que les autres,

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une promenade sur les rives du Mekong (un peu à sec en ce moment) avec vue sur la Thaïlande,

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quelques monuments, dont cet « arc de triomphe » inachevé, construit sur l’artère principale, face au palais présidentiel, avec du béton donné par les américains pour construire un aéroport (!),

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le tout au milieu des palmiers et sous soleil, dans une atmosphère détendue… on est très loin des capitales hurlantes et grouillantes.

Le plus étonnant est de voir à quel point l’influence française est encore présente : tous les noms des bâtiments administratifs sont traduits en français, ainsi que beaucoup de panneaux de signalisation ou de noms de rues. Plus intéressant encore, il subsiste aussi de bons restes (le tourisme aidant) de la cuisine française : on a ainsi pu petit-déjeuner de croissants pur beurre et de pains au chocolat, déjeuner de sandwichs à la baguette et apprécier un ricard en terrasse ! Les steaks au poivre, camemberts panés et assiettes de charcuterie nous ont fait de l’oeil mais c’était bien au-dessus de notre budget et on a dû faire preuve d’une grande force de volonté.

Pour ne pas céder à cet appel, on s’est trouvé des occupations divertissantes : la visite d’un parc minuscule mais envahi de statues de bouddhas et de divinités,

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deux sessions de barbotage à la piscine municipale,

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et, enfin, une nouvelle activité en monastère : guidés par de jeunes moines, nous nous sommes essayés à la méditation. Trois sessions de 20 min, la 1ère en position du lotus (ou presque), la 2nde en marchant et la 3ème de nouveau assis; le moins que l’on puisse dire c’est que, en lotus, il est extrêmement difficile de rester concentré sur sa respiration et de ne pas bouger quand un milliard (sans exagérer) de moucherons vous volent autour et que vous ne sentez plus vos jambes. Quoiqu’il en soit c’était une expérience intéressante, que l’on essaiera peut-être de renouveler à l’avenir, surtout que l’on est reparti avec un petit guide, « la méditation pour les nuls ».

Notre séjour au Laos touche à sa fin. On regrette un peu de ne pas descendre dans le sud qui promet d’autres paysages magnifiques et de ne pas passer plus de temps auprès des laotiens qui sont d’une gentillesse et d’une bonne humeur constante. Mais voilà, il a fallu choisir… donc prochain stop : Nong Khai, Thaïlande.

PS : ceux qui l’osent peuvent faire une recherche sur « I say what what? » dans Google mais c’est à leurs risques et périls …

Des touristes et des éléphants

Après la jungle, la foule ! Nous sommes arrivés à Luang Prabang mercredi soir fourbus et poisseux d’avoir passé 10h dans le bus (pour parcourir moins de 400 km !). En arrivant dans la rue principale, on a été pris d’horreur : que des restaurants pleins de touristes, pas un laotien en dehors des serveurs et des chauffeurs de tuk-tuk. On s’est rendu compte de l’ampleur du désastre en cherchant un endroit où dormir : les dizaines de guesthouses du centre affichaient complet. Nous étions à deux doigts de chercher un banc dans un coin tranquille quand un monsieur nous a proposé une chambre, avec une douche et un ventilateur en plus, alléluia !

Finalement, une fois reposés et rafraîchis, la ville nous a paru nettement plus agréable, avec ses terrasse sur le Mekong, ses dizaines de temples dorés, son palais royal devenu musée  et ses jus de fruits frais (mangue, banane, ananas, fruit du dragon, limon/menthe, fraise/limon…une envie, un délice !).

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Vu la chaleur, nous n’avons jamais eu plus d’une activité par jour, d’autant que l’on a recroisé des connaissances, dont Rémi, un français que l’on croise par hasard à peu près une fois par mois depuis la Russie et Andy notre ami écossais ; et Dieu sait que c’est bien plus agréable de causer autour d’un verre !

C’est comme ça que que nous avons appris qu’un festival de l’éléphant avait lieu à Sayabouly, à 100 km au sud de Luang Prabang. Ni une ni deux, on a sauté dans un bus et en à peine 4h (110 km !) , on y était. Là encore, tout était complet mais heureusement, les gentils organisateurs avaient prévu le coup et mis les habitants à contribution. Nous avons donc atterri, après avoir déambulé sous le soleil de midi pendant une bonne heure, chez une charmante petite dame qui nous a loué une chambre pour pas cher (moustiquaire, ventilateur, douche froide et petit dej’ sticky rice – oeufs au plat inclus).

Plutôt qu’un festival, appelons ça plutôt la fête au village. L’événement a lieu sur le terrain vague de l’autre côté de la rivière  et on y trouve tous les classiques de la kermesse : de la buvette au chamboule-tout. Le soir, c’est défilé dans la rue, feu d’artifice, lâché de lampions, cinéma en plein air, concert et, apothéose, élection de miss (ouais, ouais). Le tout au milieu d’une foule de laotiens, dans la bonne humeur et la poussière. Grosse ambiance donc !

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Mais les stars, ce sont les éléphants ; immenses, majestueux et tranquilles. Jadis baptisé la Terre au Million d’Eléphants, le Laos compte de moins en moins d’individus, surtout à l’état sauvage. Bien que le festival affiche une volonté d’engagement et de sensibilisation sur ce problème, ce n’est pas vraiment ce qu’on a ressenti en s’y baladant. Les éléphants passent une partie de la journée à promener des gens et l’autre, attaché à un arbre…
On a quand même pu les approcher de vraiment près, les toucher et les nourrir et c’est vraiment impressionnant, surtout quand on se retrouve au milieu de 2 ou 3. On sent leur force quand ils nous prennent la canne à sucre des mains mais malgré tout, ils se déplacent avec délicatesse et le contact de leur cuir poilu est surprenant.

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Le meilleur moment, pour eux comme pour nous, c’est l’heure du bain, quand ils barbotent dans la rivière en s’arrosant avec leur trompe.

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Après avoir rodé quelques fois sur les lieux, nous étions prêt à nous déplacer de nouveau, mais pas trop loin. Nous avons donc opté pour un trajet en gros tuk-tuk vers Pak Lay, une ville sans trop d’intérêt mais qui nous a permis de glander un peu avant de repartir. Le trajet s’est passé sans encombre mais à 30 dans une petite camionnette, c’est assez serré !

Triathlon laotien

Finis la Chine et les chinois ! Quelques heures de bus, un visa vite-fait-bien-fait à la frontière et PAF, nous voilà au Laos.
On a fait nos premiers pas à Luang Nam Tha et avouons que l’on s’est pris une petite claque : les paysages, le climat, les gens, leur façon de vivre, la nourriture… tout est totalement différent de ce qu’on a vu jusqu’à maintenant. Le temps s’est réchauffé progressivement depuis le Yunnan et maintenant on se promène en tee-shirt toute la journée.

Pour notre 1ère balade, on a loué des vélos pour aller voir une cascade, un peu en dehors de la ville. Pour y arriver, on s’est usé les bras (mais pas que) sur des chemins aussi pourris que le paysage était beau.

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Puis dimanche matin, on s’embarquent dans un tuk-tuk avec 3 américains et un guide pour 3 jours de crapahutage dans la jungle. Au programme : vélo, marche et canoë. Le rythme était très cool, et heureusement vu la chaleur !

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Le principal intérêt, outre le sport, c’est qu’on a été accueillis dans des villages pour passer la nuit ; l’occasion d’en apprendre un peu plus sur les tribus, leur mode de vie et leurs coutumes.
La 1ère nuit, chez les Khmus, on a vraiment pris conscience du fossé qui sépare les villages des villes : des maisons en bois sur pilotis, des enfants poussiéreux qui jouent à celui-qui-lance-sa-tong-le-plus-loin, des bébés culs nus, des vieux en sarong accroupies près d’un feu fumant des clopes de tabac et de cahier, des femmes en sarong qui vont chercher de l’eau au robinet public, la basse-cour en liberté…

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On a passé notre 2nde nuit dans un village Lanten, une minorité originaire de Chine. Même ambiance que la veille mais les traditions sont plus visibles, notamment à cause des vêtements et coiffures des femmes et du fait que les savoir-faire artisanaux sont perpetués. Les Lanten cultivent, filent, tissent et teignent leur propre coton pour s’en faire des vêtements et fabriquent du papier à partir du bambou.

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Au moment du repas, partagé avec quelques hommes du village, le chef nous a pris en embuscade pour nous faire goûter au lao-lao, un whisky de riz, pas mauvais mais très fort ! En plus il s’est acharné et est revenu à la charge le lendemain au petit dej’.

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Tout est passé très vite et après une dernière nuit et une douche (alléluia !) à Luang Nam Tha, nous avons pris un bus qui a serpenté sur les routes toute la journée jusqu’à la très touristique ville de Luang Prabang.

Avez- vous déjà vu…

Un singe en t-shirt maltraitant un canard ?

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Maintenant oui !

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