Les tribulations de Sam, Flavie et Salomé

Catégorie : Eurasie

That’s all folks

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Après un passage éclair à Pragues, nous nous sommes retrouvés à Paris comme dans un rêve. Nous l’attendions ce retour, surtout depuis 1 mois ; plus il approchait, plus l’excitation augmentait. Mais une fois sur place, une pointe d’appréhension s’est mêlée à la joie de retrouver nos proches : un pincement de voir le voyage se terminer, une inquiétude sur notre « réadaptation », des tonnes de questions sur l’avenir… la seule certitude, c’est notre envie de recommencer dès que nos finances nous le permettront.

En attendant, voici quelques chiffres :

– 49 semaines
– 19 pays traversés
– 9 visas demandés, obtenus et utilisés
– 41 tampons dans le passeport

– plus de 49 000 km parcourus
– 55 trajets en train
– 49 trajets en bus
– 8 trajets en bateau
0 trajet en avion
– plus de 900 heures passées dans les transports (soit plus de 5 semaines d’affilée)

– un budget de 19 000 euros
– soit en moyenne 387 euros/semaine
– 18 monnaies manipulées
– 1 code de carte bleue oublié

– 22 expériences de couchsurfing (dont 22 positives) en Pologne, Lituanie, Lettonie, Estonie, Russie, Corée du Sud, Japon, Chine, Thaïlande, Malaisie, Vietnam et Kazakhstan (ainsi qu’à Conflans-Ste-Honorine et Paris)
– des nuits en yourte en Mongolie et au Kirghizstan
– des nuits dans des cabanes de jungle et de plage en Malaisie et au Cambodge
– des nuits dans un monastère chinois
– des nuits « chez l’habitant » au Laos et au Kirghizstan
– une nuit dans un bain public en Corée du Sud
– beaucoup de nuits dans des trains et quelques-unes dans des bus
– et le reste dans des hôtels et des auberges de jeunesse, allant de « très bien » à « très glauque  »

Le tout avec un sac à dos de 12 kilos en moyenne sur les épaules, un peu plus en hiver, un peu moins en été à cause d’une amplitude thermique d’environ 70°, avec un minimum de -28° atteint en Mongolie et un maximum de +42° en Thaïlande !

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Nous pensions rencontrer quelques difficultés sur la route, pendant les passages aux frontières, les recherches d’hébergements ou faire face à de gros imprévus, mais finalement tout a été très facile. Nous n’avons à déplorer que le vol d’une serviette de toilette, la perte de lunettes et de notre téléphone de secours et quelques classiques soucis de santé sans gravité.

En nous déplaçant sans avion, nous avons eu l’occasion de voir la transition de l’Europe à l’Asie, de ressentir toutes les changements de culture, de comportement, de paysage, de nourriture, de discuter avec beaucoup de gens d’horizons différents mais surtout d’écouter et d’apprendre. Notre mentalité européenne nous a sûrement fait perdre une partie des subtilités de ces changements mais nous avons l’impression de sortir enrichis de cette expérience.

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Nous avons bien sûr vécu de belles aventures, mais nous avons aussi raté beaucoup de grands événements même si nous avons toujours eu une pensée pour ceux qui sont nés, ceux qui sont devenus docteur, ceux qui ont changé de région ou de pays, ceux qui ont dû porter des plâtres, des pansements ou des minerves, ceux qui ont eu l’agrégation, ceux qui sont allés au Portugal, en Italie, aux Stazunis, au Cambodge, en Angleterre, en Slovénie, en Islande, au Vietnam, en Inde, à la Réunion, ceux qui ont acheté des maisons, ceux qui sont devenus parents, ceux qui ont eu 30 ans, ceux qui ont fait leurs 1ers pas et dit leurs 1ers mots, ceux qui ont fait des travaux, ceux qui ont passé le bac…

Maintenant nos sacs sont vides et nos affaires sont rangées dans l’attente d’un nouveau départ.

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To be continued…

Résumé des épisodes précédents…

Une année qui commence, 4 mois de voyage écoulés… l’occasion de revenir sur la première moitié théorique (temps et distance) de cette aventure sur les rails (mais pas que).

4 mois donc et déjà 10 pays traversés. Maintenant que l’on a quitté le Japon, notre destination la plus à l’est, on commence notre boucle…
Selon nos vagues plans de départ, il nous reste 4 mois pour revenir en France mais nous nous sommes aperçus que ce timing sera difficile à tenir. Une des raisons à cela, c’est que plus on a de temps, plus on a besoin de temps… le fait de ne pas avoir de contrainte dans la durée rend les choix difficiles : on a du temps alors on voudrait tout faire.C’est là qu’intervient le budget, ça, ça aide à choisir !
Une autre raison, ce sont les imprévus, les changements de plans… On avait pas prévu d’aller à St Petersbourg, on projetait d’aller à Vladivostok, on espérait pouvoir aller en Corée et au Japon mais tout ça s’est décidé sur le tard et a bousculé notre ébauche de programme.
Enfin, revenir sans passer par les mêmes pays et en intégrant des contraintes fortes comme des frontières fermées ou des pays dangereux va également rallonger la route.

On appréhendait de ne pas avoir de feuille de route bien définie mais on s’est aperçu à l’usage que tout est finalement très facile ; toujours un moyen de transport pour nous emmener, toujours un lit où dormir, toujours une bonne âme pour nous guider! Évidemment on se perd régulièrement, on ne comprend pas toujours les indications, on cherche, on tourne en rond mais ça finit toujours par se résoudre.
Il faut dire que les gens sont globalement très compréhensifs et prévenants ; il n’est pas rare qu’on nous aborde quand on a l’air perdu, voire même qu’on nous accompagne quand on demande notre route. Le plus difficile reste de nous faire comprendre parce que les anglophones ne courent pas les rues, et qu’on ne sait généralement dire que bonjour et merci… reste le mime !

Lors de notre traversée du continent, nous avons vraiment senti la transition de l’occident vers l’orient et puis l’inverse, au départ de manière assez ténue, avec l’apparition de marques de voitures différentes ou de volants à droite en Russie, puis un peu d’anarchie architecturale et des visages qui changent en Mongolie puis la grosse claque pékinoise avec tout ce à quoi on peut s’attendre de la Chine, des petites rues pas très clean avec de la bouffe pas chère aux monuments grandioses, et bien sûr les chinois partout ! La traversée vers la Corée a amorcé un retour vers l’occident (côté US) avec un trafic routier contrôlé, des buildings ultra modernes, même si les gens sont toujours différents. Le Japon a achevé cette transition, et maintenant on se redirige vers l’Asie ‘pure et dure’ .
Au delà de ces aspets visibles, on a aussi experimenté les us et coutumes, les modes de vie et façons de faire…parfois étonnants, parfois agaçants : la froideur russe, la rudesse mongole, le sans-gêne chinois, l’extrème politesse et la réserve japonaise… Au milieu de tout ça, ce sont des coréens que l’on se sent le plus proche ; la Corée, à tous les niveaux, est un véritable trait d’union entre l’orient et l’occident.
Le fait de visiter ces pays les uns après les autres nous a permis de vraiment les différencier, de les situer les uns par rapport aux autres. On a par exemple appris beaucoup de choses sur leurs Histoires respectives et communes, ce qui aide souvent à comprendre ce qu’ils sont maintenant et pourquoi.

Le plus frustrant c’est de n’avoir que quelques jours à consacrer à une ville ou une personne ; on a parfois l’impression de survoler et de courir… c’est pour cela que l’on s’accorde de temps en temps une pause, histoire de faire autre chose que marcher et enchaîner les visites. Et aussi parce que bouger souvent, ça veut dire remballer nos maigres effets et remettre nos sacs sur nos dos pour trouver un nouvel endroit où les poser (et moins on porte, mieux on se porte). Hôtel, auberge de jeunesse, couchsurfing… chacun a ses avantages : l’hôtel pour le confort et l’intimité, l’auberge et le couchsurfing pour les rencontres, les échanges, la convivialité. Notre préférence va au couchsurfing et on essaie d’en faire le plus souvent possible ; au delà de l’aspect financier non négligeable, c’est l’occasion de faire de belles rencontres. Ce n’est pas toujours le grand luxe mais on passe toujours de bons moments à discuter, et c’est ce qui rend la chose vraiment intéressante.

Pour finir, voici un petit récapitulatif des endroits qui nous ont le plus marqués ; dans l’ordre : les steppes infinies de Mongolie, la caldeira du mont Aso, l’archipel de Tongyeong, la froide île d’Olkhone sur le Baïkal et Beijing dans son ensemble.

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Le blog est l’occasion de partager tout cela avec vous, et c’est aussi, en complément de notre montagne de photos et de notre carnet de voyage, un moyen de garder une trace, parce qu’on voudrait se souvenir de tout et de tout le monde et qu’on s’aperçoit qu’on est déjà en train d’en oublier…
De trace, on en gardera chacun une un peu particulière, ramenée du Japon (:o)

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Let’s celebrate!

Deux bonnes raisons de festoyer ce soir :

-après moultes rebondissements, on a finalement obtenu des visas pour la Chine, pour 2 fois 30 jours en plus, ce qui va nous permettre d’aller en Corée du Sud et au Japon !!!

– il y a aujourd’hui 8 ans que nous friquotons et que notre charrette file droit !

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