Les tribulations de Sam, Flavie et Salomé

Catégorie : Beijing

V Beijing 2012 V

Comme dirait Andy, Beijing c’est de la bonne merde ! On est en continuelle pamoison depuis 7 jours…
N’ayant qu’une semaine à consacrer à cette gigantesque ville, on a repris nos marches effrénées mais ça risque de ne pas suffire, la ville est trop grande et les journées trop courtes (d’autant qu’il fait nuit noire dès 17h30). Malgré tout, on a pu faire pas mal de choses, des incontournables sites touristiques aux quartiers plus populaires. Et puis y’a les chinois, et ça c’est une attraction en soit ; et puis y’a la bouffe chinoise, et pour ça y’a même pas de mots…

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Bon alors autant commencer par lui, et après on est débarrassés : Mao, le père de la nation, qui veille sur son troupeau depuis la porte principale de la Cité Interdite, au nord de la place Tianan’men. Et comme si ça ne suffisait pas, un mausolée énorme a été érigé au milieu de la place et abrite son corps embaumé. On est entrés , on a vu, on est sortis ; ni chaud ni froid pour nous mais c’est un lieu de pèlerinage pour les chinois (qui déposent une fleur et s’inclinent devant la statue en entrant).
Et puis la place Tianan’men en elle-même…, elle est tellement encombrée (statues des héros du peuple, obélisque, mausolée, écrans géants, fleurs, drapeau) et la circulation est rendue tellement compliquée par des barrières dans tous les sens qu’elle en devient presque étriquée malgré ses dimensions. Pas déçus, mais pas vraiment impressionnés non plus.

Le Temple of Heaven est un grand parc qui, à l’époque impériale, servait à toutes sortes de cérémonies, et qui aujourd’hui est à la fois un lieu touristique pour ses temples et un lieu de détente et de loisirs pour les citadins qui profitent de ses agréables espaces verts.

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La Cité Interdite, d’une superficie de plus de 700 000 m², est un immense complexe impérial qui compte 4 grands bâtiments principaux aux noms mielleux (palais de l’harmonie suprême ou de la pureté céleste par exemple) et toute une tripotée de « petits » autres autour. Le site est classé à l’Unesco et on comprend pourquoi !

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The muraille of the Chine! On a opté pour la section située près de Mutianyu, à 2h de bus et 15min de taxi de Beijing, pas trop touristique et bien conservée. Quand on est arrivé, le temps était un peu brumeux et on ne faisait que deviner le serpent de mur courant sur les montagnes mais peu à peu le soleil s’est levé et on a pris la mesure de la chose. Par contre, ça se mérite : il faut d’abord gravir la montagne, et une fois sur le mur, ça monte et ça descend, avec des marches minuscules ou gigantesques ; 3h de balade et on avait les jambes en flageolets.

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Et puis à côté des sites grandioses, il suffit de se perdre dans les hutongs (rues étroites bordées d’habitations et de petits bouibouis en tout genre) pour être complètement dépaysé, émerveillé, surpris voire un peu choqué parfois. On peut croiser dans ce genre de quartiers, en vrac, des gens en pyjamas, des vendeurs ambulants de toutes sortes de choses à manger, des 2 roues au klaxon enroué, des toilettes publiques plus ou moins clean, des joueurs de majong ou de xiang qi, des gens qui dansent… Autant dire que c’est assez coloré ! Le plus agréable étant bien sûr d’entendre et de voir les chinois, jeunes et vieux, cracher par terre, se moucher dans l’air, souper leur bouffe… A côté de ces petits travers, ils sont très accueillants, souriants et accessibles, bien loin des préjugés classiques sur les chinois exception faite des vendeurs, parfois un peu agressifs !

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Enfin, au rayon alimentaire, on ne sait plus où donner de la tête, il y a de tout partout, bon et pas cher ! Résultat, on mange toute la journée. Là où on est moins téméraires, c’est pour les bestioles (scorpions, vers, 1000 pattes, chrysalide en brochettes ) et les abats (ragoût d’intestins et de poumons, brochettes de testicules…). Mais à part ça on se régale, on a notamment essayé le hotpot (ci-dessus), les vapeurs, les nouilles et tout un tas de trucs plus ou moins identifiés mais délicieux… Et on est même pas malades !

On part ce soir pour Datong voir des grottes et un monastère suspendu… On vous tient au jus !

Voyage épique

Les températures devenant de plus en plus rudes (-14° en journée,-26° la nuit) en Mongolie, nous avons décidé de sacrifier les 5 jours restants de notre visa pour rejoindre la Chine.
Mercredi soir, après avoir quitté nos amis de la guesthouse devenue notre maison à UB, on rejoint la gare routière. On retrouve un train à la russe, même compartiments, même couchettes, même tapis dans le couloir, même samovar, sauf que les draps sont payants ainsi que la 1ère tasse d’eau chaude (et puis pour l’eau y’a pas le choix, on s’est presque fait racketés par l’hôtesse) et qu’il y a de la musique :-). On partage le compartiment avec 2 jeunes mongols avec qui on arrive à discuter un peu, on se montre nos passeports, des photos, et Sam connaît un nouveau jeu de cartes grâce à eux!

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A 8h,on arrive à Zamin Uud, ville mongole frontalière… Parce qu’on ne peut pas passer la frontière sinomongole à pied, il faut qu’on trouve un chauffeur pour nous conduire jusqu’à Erlian. Trouver un chauffeur, c’est facile, il y en a des dizaines qui attendent à la sortie de la gare , le plus chiant c’est l’attente dans la voiture surchargée (au plus fort de la fréquentation, on était 10, soit 2 devant, 4 à l’arrière et 4 dans le coffre…faut bien rentabiliser). Descendus du train à 8h,on a posé le pied à Erlian à 12h30, soit une matinée à se geler dans la voiture, les seuls moments d’animation étant ceux du passage des douanes (et y’a de l’action : pour une raison inconnue, tout le monde court pour arriver aux guichets et une fois arrivé, il faut jouer des coudes et des épaules parce que les mongols et les chinois ont une façon bien à eux de faire la queue).
Finalement, ça y est on est en Chine et on croit pouvoir se réjouir, naïfs que nous sommes… On se rend à la gare routière dans l’espoir de prendre un bus pour Datong, mais qu’il n’y a des bus que le matin, c’est donc trop tard pour aujourd’hui. On s’apprête à passer une nuit sur place quand on croise des têtes connues, rencontrées à UB, qui sont eux coincés là depuis 2 jours parce que les bus ne partent pas à cause de la neige… Réunion de crise, concertation en urgence et finalement on se dit s’il vaut peut être mieux aller directement à Beijing plutôt que de risquer de perdre trop de temps à Erlian ; et ça tombe bien, y’a un bus à 15h,qui lui part c’est sûr et qui doit arriver à destination le lendemain (vendredi) entre 7 et 9h.

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Bien contents de nous, on s’installe donc dans le bus, sur nos mini couchettes (parfaites pour les chinois et pour moi mais un peu juste pour Sam) et on attend que ça passe en grignotant de la viande séchée (oui parce que dans tout ça on a pas eu le temps de manger, alors qu’on se faisait une telle joie d’arriver en Chine pour ça !).
Entre pauses pipi et pause repas, tout va bien jusqu’à ce que vers 1h du matin, le bus s’arrête… On se dit que ça doit être la pause réglementaire du chauffeur, sauf qu’à 7h,après une nuit un peu fraîche, on a pas bougé. En baragouinant un peu, on comprend que le bus a été immobilisé par la police, à cause de la neige. Finalement on repart vers 9h30, mais après quelques kilomètres, on est re-stoppé pour encore plus d’une heure…
L’avantage c’est qu’on a fait la route de journée et qu’on a pu voir les montagnes et quelques sections du mur, avant d’arriver à Beijing à………….. 17h30!
Mais, encore une fois, ça ne s’arrête pas là parce qu’on ne sait pas du tout où le bus nous a déposé (tout comme le chauffeur apparemment) et qu’on a pas de plan . Heureusement, après avoir tourné un peu en rond, un monsieur nous trouve un rickshaw pour nous emmener à la station de métro la plus proche. De là on a ensuite facilement trouvé la guesthouse, que nous avait conseillé un turc croisé dans le train, tout près de la place Tian’anmen.

Bref, ça y est on est en Chine.

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