Après la jungle, la foule ! Nous sommes arrivés à Luang Prabang mercredi soir fourbus et poisseux d’avoir passé 10h dans le bus (pour parcourir moins de 400 km !). En arrivant dans la rue principale, on a été pris d’horreur : que des restaurants pleins de touristes, pas un laotien en dehors des serveurs et des chauffeurs de tuk-tuk. On s’est rendu compte de l’ampleur du désastre en cherchant un endroit où dormir : les dizaines de guesthouses du centre affichaient complet. Nous étions à deux doigts de chercher un banc dans un coin tranquille quand un monsieur nous a proposé une chambre, avec une douche et un ventilateur en plus, alléluia !

Finalement, une fois reposés et rafraîchis, la ville nous a paru nettement plus agréable, avec ses terrasse sur le Mekong, ses dizaines de temples dorés, son palais royal devenu musée  et ses jus de fruits frais (mangue, banane, ananas, fruit du dragon, limon/menthe, fraise/limon…une envie, un délice !).

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Vu la chaleur, nous n’avons jamais eu plus d’une activité par jour, d’autant que l’on a recroisé des connaissances, dont Rémi, un français que l’on croise par hasard à peu près une fois par mois depuis la Russie et Andy notre ami écossais ; et Dieu sait que c’est bien plus agréable de causer autour d’un verre !

C’est comme ça que que nous avons appris qu’un festival de l’éléphant avait lieu à Sayabouly, à 100 km au sud de Luang Prabang. Ni une ni deux, on a sauté dans un bus et en à peine 4h (110 km !) , on y était. Là encore, tout était complet mais heureusement, les gentils organisateurs avaient prévu le coup et mis les habitants à contribution. Nous avons donc atterri, après avoir déambulé sous le soleil de midi pendant une bonne heure, chez une charmante petite dame qui nous a loué une chambre pour pas cher (moustiquaire, ventilateur, douche froide et petit dej’ sticky rice – oeufs au plat inclus).

Plutôt qu’un festival, appelons ça plutôt la fête au village. L’événement a lieu sur le terrain vague de l’autre côté de la rivière  et on y trouve tous les classiques de la kermesse : de la buvette au chamboule-tout. Le soir, c’est défilé dans la rue, feu d’artifice, lâché de lampions, cinéma en plein air, concert et, apothéose, élection de miss (ouais, ouais). Le tout au milieu d’une foule de laotiens, dans la bonne humeur et la poussière. Grosse ambiance donc !

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Mais les stars, ce sont les éléphants ; immenses, majestueux et tranquilles. Jadis baptisé la Terre au Million d’Eléphants, le Laos compte de moins en moins d’individus, surtout à l’état sauvage. Bien que le festival affiche une volonté d’engagement et de sensibilisation sur ce problème, ce n’est pas vraiment ce qu’on a ressenti en s’y baladant. Les éléphants passent une partie de la journée à promener des gens et l’autre, attaché à un arbre…
On a quand même pu les approcher de vraiment près, les toucher et les nourrir et c’est vraiment impressionnant, surtout quand on se retrouve au milieu de 2 ou 3. On sent leur force quand ils nous prennent la canne à sucre des mains mais malgré tout, ils se déplacent avec délicatesse et le contact de leur cuir poilu est surprenant.

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Le meilleur moment, pour eux comme pour nous, c’est l’heure du bain, quand ils barbotent dans la rivière en s’arrosant avec leur trompe.

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Après avoir rodé quelques fois sur les lieux, nous étions prêt à nous déplacer de nouveau, mais pas trop loin. Nous avons donc opté pour un trajet en gros tuk-tuk vers Pak Lay, une ville sans trop d’intérêt mais qui nous a permis de glander un peu avant de repartir. Le trajet s’est passé sans encombre mais à 30 dans une petite camionnette, c’est assez serré !