Les tribulations de Sam, Flavie et Salomé

Auteur/autrice : Sam et Flavie Page 5 of 12

Un petit tour et puis s’en vont

Seulement 2 semaines passées au Cambodge… comme pour le Laos, notre séjour ici nous laisse un petit goût d’inachevé. Nous aurions aimé pouvoir passer plus de temps à Phnom-Penh, faire du bateau sur le Tonlé Sap ou aller jusque dans le nord et découvrir le Cambodge sauvage mais le temps (comprendre : l’argent) commence à nous manquer et le chemin est encore long.

Pour notre dernière étape, nous avons choisi Kampot, une tranquille petite ville dont les principaux attraits sont le fleuve qui la borde et une corbeille de fruits géants (ne cherchez pas les pommes, y’en a pas) au milieu du rond-point principal.

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Grâce aux services d’un chauffeur de tuk-tuk, nous avons pu nous balader autour de la ville. Cela a été l’occasion de parcourir la campagne et de pousser jusqu’à la mer.

Des champs de sel :

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Des rizières :

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Des plantations de poivre :

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De la pêche, du producteur au consommateur:

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Et aussi l’étrange ville de Kep, dont des quartiers entiers ont été abandonnés. Faute d’activité, les gens ont préféré quitter la ville et tentent désormais de vendre des terrains dont personne ne veut.
Avouons-le, on était à deux doigts de nous offrir une résidence secondaire (gros travaux à prévoir mais vue imprenable sur la mer).

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Le Cambodge en diagonale

On ne pouvait décemment pas passer au Cambodge sans nous arrêter à Siem Reap et aller jeter un oeil sur les vestiges d’Angkor. Fierté nationale (y’a qu’à voir le drapeau), les ruines plus ou moins branlantes de l’ancienne capitale témoignent de la grandeur passée du royaume. Nous n’avons vu que les sites principaux, en une journée mais il est possible d’y passer beaucoup plus de temps.
Une journée donc, mais quelle journée ! Pour voir le soleil se lever et prendre un petit déjeuner face au temple principal, Angkor Wat, nous avons décollé à 5h du matin, à la (relativement) fraîche.

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Effectivement, le ciel était un peu nuageux et le levé de soleil pas vraiment spectaculaire…
Après cette mise en bouche, nos chauffeurs de tuk tuk nous ont amené au coeur de l’ancienne ville, Angkor Thom, dont il ne reste que les bâtiments religieux (la pierre était réservée aux édifices religieux alors que les habitations étaient en bois).

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Tout cela n’est pas si vieux (les constructions ont commencé autour du XIIème siecle) mais l’abandon puis l’oubli de la ville ont eu pour conséquence une détérioration rapide. Si les temples principaux sont désormais rénovés et entretenus, d’autres sont en piteux état.

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Dans d’autres, dont le célèbre et très visité Ta Prohm, la nature a repris ses droits.

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Vers midi, la chaleur et la fatigue ont eu raison de nous ; 7h à crapahuter dans les temples, à gravir des escaliers pas ergonomiques pour un sou, à suer à grosses gouttes… mais quel spectacle !

Avant de passer de l’agitation touristique de Siem Reap à l’agitation tout court de Phnom Penh, nous avons fait escale à Kampong Cham, petite capitale de province au bord du Mekong. Grâce aux bons tuyaux des Vandtellier, nous nous sommes installés sur une île sur le Mekong, la vie y était douce, on n’en a pas bougé !

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Nuit sous une hutte (dans un hamac puis sur un matelas), balade dans le village, baignade dans le Mekong, apéro, barbecue… rien à faire, juste à se laisser porter.

Du coup l’arrivée à Phnom Penh nous a fait un petit choc : une vraie fourmilière !

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Après les splendeurs d’Angkor, nous avons abordé une autre tranche de l’histoire du Cambodge, plus récente mais plus dramatique : le régime des khmers rouges. Les traces de l’horreur restent visibles dans les musées (on a visité le camp S-21, un lycée transformé en centre de détention, de torture et d’extermination), dans les nombreux récits des victimes (à lire : « D’abord, ils ont tué mon père ») mais aussi sur les cambodgiens eux-mêmes ; on croise fréquemment des gens aux gueules cassées et corps mutilés. Le chapitre n’est pas clos puisque le procès de 4 des principaux dirigeants est toujours en cours.

Nos compagnons de voyage voulaient voir la mer, nous avons donc rapidement quitté la capitale pour mettre le cap au sud, direction Sihanoukville. Plus facile à dire qu’à faire, les routes et véhicules étant ce qu’ils sont, le trajet qui devait durer 5h en a duré plus de 7…mais qu’y faire ? Cela dit, le jeu en valait la chandelle : plage à Sihanoukville, plage sur l’île de Koh Rong, massage sur la plage, apéro sur la plage…

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C’est sur cette note salée que Mat et Eugénie sont répartis vers Phnom Penh ce matin pour y prendre leur vol pour Paris alors que nous continuons notre route vers le Vietnam.

Résumé en images

Depuis l’arrivée de nouveaux individus dans notre voyage, le temps s’est accéléré et tout se passe très vite. Voici donc un résumé en images.

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Arrivée de mon frère et sa copine à Bangkok, que nous avons re-visité avec eux. Au programme, temples et marchés, sous un soleil lyophilisant.

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A noter que Mat et Eugénie ne sont pas arrivés les mains vides et que nous avons pu retrouver des douceurs bien de chez nous !

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Nous avions prévu d’aller visiter un peu le nord de la Thaïlande mais la patte folle de mon frère a changé le programme. Nous avons donc visité le zoo la ville de Lopburi, célèbre pour ses nombreux singes en liberté et ses ruines.

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Après ça, un autre animal un peu plus imposant a croisé notre route du côté de Surin, dans un centre spécialisé qui n’était pas vraiment spécialisé dans le respect des pachydermes.

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C’est toujours triste de voir ces superbes animaux enchaînés et entraînés à faire des tours ridicules même si notre présence là bas participe aussi au phénomène…

Cette semaine s’est achevée par notre arrivée au plat Cambodge (la Belgique d’Asie) et on retrouve avec plaisir une ambiance proche de celle du Laos avec ses bicoques surélevées dans les villages au bord de la route et un développement moins prégnant.

Voici une petite avance de ce qui vous attend au prochain article :

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Thaïlande 2 : le retour

Fainéants nous ? Oui peut-être un peu… Pour notre défense, nous avons eu une semaine chargée à base de trains, de fête nationale, d’histoire et d’eau, sans oublier le mango-sticky rice évidemment (en quantité industrielle), le tout toujours sous un soleil de plomb !

Nous nous étions quittés sur nos adieux à la Malaisie, reprenons sur nos retrouvailles avec la Thaïlande. Nous sommes arrivés en plein week-end du nouvel an et du festival de l’eau, autant dire qu’il y avait de l’ambiance ! Par festival de l’eau, il faut entendre : bataille d’eau géante ; pistolets, casseroles, tuyaux d’arrosage, tout est permis et la menace est partout ! On était sûrement les seuls touristes à Hat Yai à ce moment là et les gens se sont fait plaisir, on s’en est sorti trempés et talqués mais ça nous a valu une petite bière et des beignets de bananes en dédommagement. Bref, un retour en fanfare !

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Forcément qui dit Thaïlande, dit temples, chedis, bouddhas, de préférence grands et dorés, impossible d’y échapper. On a renoué avec eux à Nakhon Si Thammarat puis à Nakhon Pathom, deux villes tranquilles connues pour leurs édifices religieux ; la 1ère pour ses nombreux temples, la 2nde pour sa chedi, la plus grande du monde, rien que ça !

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Les temples c’est bien mais on en voit tellement que l’on commence à avoir du mal à s’émerveiller à chaque fois, surtout qu’il y en a une quantité étonnante, en ville aussi bien qu’à la campagne (dans le train, on croise parfois plus de temples que de villages).
Du coup, on a délaissé les temples pour une autre spécialité asiatique : le marché flottant de Damnoen Saduak. Il a fallu se lever à l’aube et faire plus d’une heure de bus pour arriver avant les cars de touristes, et on a tellement assuré qu’on est même arrivés avant les marchands ! A bords d’une barque puis à pieds on a fait le tour des canaux en déjeunant de quelques fruits.

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Le seul bémol c’est que l’endroit est devenu très touristique et que plus un local ne vient faire son marché ici, de toute façon les vendeurs de souvenirs ont remplacé les vendeurs de vivres et il est plus facile de trouver des djembes que des légumes ! Mais bon, on y a passé un moment agréable.

L’étape suivante nous a plongé dans une histoire tristement célèbre :

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La ville de Kanchanaburi est connue principalement pour « le pont de la rivière Kwaï », qui faisait parti du chemin de fer reliant la Thaïlande à la Birmanie, construit par des prisonniers de guerre et des travailleurs forcés, dans des pays sous la domination japonaise pendant la seconde guerre mondiale. Plus de 100 000 personnes sont mortes de fatigue, de mauvais traitements ou de maladies en 17 mois de construction.
Nous avons emprunté une partie de cette route pour rejoindre Kanchanaburi et avons marché sur ce fameux pont. C’était un moment spécial dans notre voyage sur rails.

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L’un des autres intérêts du coin, c’est le parc naturel Erawan avec sa rivière et ses nombreuses cascades (7 niveaux en tout). Ça a été l’occasion de se rafraîchir dans une eau claire et douce mais aussi de rencontrer des animaux aux choix culinaires discutables, j’ai nommé les poissons-bouffeurs-de-peaux-mortes-de-pieds ! C’est une sensation assez désagréable que de sentir des petits coups de bouche sur sa peau. Ça fait sursauter et sortir de l’eau…

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Après ça, nous sommes retournés à la vibrante Bangkok pour y retrouver des gens de connaissance. Qui ? Mystère qui aura sa réponse dans le prochain épisode…

Aventuriers versus Wild

Après la ville, et de retour en Malaisie, nous avons renoué avec la Nature pour une semaine pleine d’aventures !

D’abord, nous avons mis le cap vers le coeur de la péninsule, Taman Negara (« parc national » en malaisien), une forêt primaire de 4343 km2 (bref, grande).
Le temps de prendre un bus et de payer notre droit d’entrée, samedi à 10h, nous nous élancions d’un pas décidé dans cette jungle. Au début, pas de problème, on marchait sur un beau sentier aménagé mais, en nous éloignant des lieux fréquentés (notamment des ponts suspendus) ça s’est gâté : le chemin de plus en plus accidenté et la moiteur ambiante nous ont forcé à ralentir le pas. Au bout d’une heure on était bien humides ; à la pause déj’ on était complètement trempés, au point d’essorer nos vêtements !
Il faut dire que la jungle n’est pas très aidante : elle laisse traîner des arbres morts et des racines sur les chemins déjà pas très visibles, elle fout de la boue partout, elle fait des bruits bizarres et elle envoie des bêbêtes (moustiques vicieux, toiles d’araignées dans la tronche mais surtout des sangsues, yeurk). Mais soyons fair-play, il faut reconnaître la magie du lieu.

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Finalement, au bout de 8h et une quatorzaine de km, nous sommes enfin arrivés, rincés dans tous les sens du terme, à la cabane d’observation/refuge.

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Étant globalement très bien organisés et d’un naturel prévoyant, nous n’avions ni matelas ni sac de couchage ni vêtements secs de rechange (sauf un t-shirt et une paire de chaussettes chacun, pourquoi seulement ça ? On se le demande encore…). Donc après une douche plus que rudimentaire (tuyau d’arrosage), nous avons pu dîner de thon en boîte et pain de mie, en slip mouillé et t-shirt humide (ha oui on n’avait pas de serviette non plus, donc après la douche…) en observant la forêt en compagnie de Mat, un américain rencontré en route (tellement bien équipé lui, qu’on a envisagé de se débarrasser de lui pour récupérer son matos de camping !).

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A 20h, il faisait nuit noire, on n’avait rien vu, on était toujours humides et un bel orage a éclaté : il était grand temps d’aller se coucher, enfin d’aller s’étendre sur nos planches de bois, enroulés dans nos capes de pluie… Autant dire que la combinaison inconfort-douleur-humidité-fraicheur-bruits de jungle-orage n’est pas la formule gagnante pour une bonne nuit réparatrice !
Le lendemain, nous avons découvert avec joie que nos vêtements étaient encore mouillés et qu’un animal non identifié avait fait un picnic dans notre sac !
Mais il n’y avait pas de temps à perdre parce qu’on voulait absolument être au village à 15h pour attraper le dernier bus. D’après notre carte, il était possible de rentrer par un chemin différent de la veille, mais après une 3/4 d’heure de marche on s’est retrouvé au bord d’une grosse rivière… on a eu beau chercher de tous les côtés, on a dû se rendre à l’évidence : il nous fallait soit traverser à la nage, soit faire demi-tour. Après au moins 2 secondes d’hésitation, nous sommes retournés sur nos pas ; sauf qu’une fois de retour au point de départ il était presque 9h et il devenait ambitieux d’arriver à temps pour le bus… Nous nous sommes donc résolus à faire ce que notre porte-monnaie refusait mais que notre corps implorait : rentrer en bateau.

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Non seulement c’était plus rapide et moins fatigant mais ça nous a permis de voir la jungle d’un point de vue différent. C’était le plus beau matin du monde !

Du coup, on a pu prendre un bus plus tôt que prévu et, de retour à Jerantut, profiter de l’après-midi pour nous laver, faire sécher nos vêtements et faire la sieste.
Lundi midi, une fois remballées nos affaires sèches mais puantes, nous nous installons dans un train un peu particulier : le train de la jungle, qui nous a amené au nord est du pays, d’où nous avons ensuite rejoint les îles Perenthian.

Pour rejoindre ces îles, il nous a fallu en passer par 1 heure de tape-cul dans un des « speed boats » qui ont remplacé tous les bateaux conventionnels. Notre choix s’est porté sur l’île dénommée Kecil, c’est à dire petite en malaisien. C’est là que nous avons passé 4 jours dans une hutte sur la plage. Après nous être battus contre la jungle, il a fallu affronter la pluie !

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Si le premier jour nous a permis de profiter de la mer et de reprendre quelques coups de soleil, il n’en a pas été de même pour les autres jours puisque le temps a décidé de s’énerver et il a plu les 3 autres jours (par intermittence heureusement).
Nous avons donc décidé d’aller voir sous l’eau s’il faisait meilleur lors d’une séance de plongée ! Après 2 ans sans pratique, la reprise s’est très bien passée et nous avons pu observer des raies tachetées, une roussette, des balistes titan et tout un tas de poissons colorés dans un décor corallien très joli.

Profitant d’une éclaircie de courte durée, nous sommes également allés au village de pêcheurs, à 1 heure de marche sur un chemin boueux et plus qu’accidenté, pour y trouver une ambiance tranquille.

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Ce séjour a aussi été l’occasion de rencontrer quelques français et un danois avec qui nous avons partagé de bonnes soirées. Toutes ? Non, puisque nous nous sommes échappés le temps de fêter nos 5 ans de PaCS autour d’un bon repas.

Notre dernier jour a été consacré à la visite du nord de l’île, avec ses plages désertes.

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Finalement un peu lassés de la pluie, nous sommes partis très tôt samedi matin pour une autre session de tape-cul afin de retrouver le continent et faire nos adieux à la Malaisie sous un ciel chagrin.

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Pour quelques dollars de plus

Nous vous avons sentis en proie au doute lors de notre dernier article, quant à une petite baisse de moral de notre part. Il n’en est rien et voici le résumé de notre dynamique épisode singapourien.

Singapour, en un mot : hétéroclite. On s’était habitués à la diversité en Malaisie mais Singapour met la barre un cran au-dessus ; disons plutôt c’est à peu près le même schéma mais en condensé. En quelques pas, Little India cède la place au quartier musulman, lui-même suivi de près par l’ancien quartier colonial qui jouxte Chinatown.

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S’ajoutent à cela les quartiers d’affaires et temples de la consommation (l’Asie sans centres commerciaux c’est comme la Normandie sans vaches), parfois on jurerait être à New-York, parfois on a plus l’impression d’être sur la maquette d’un architecte décomplexé.

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Mais la nature occupe également beaucoup de place, à l’intérieur comme à l’extérieur de la ville. On a ainsi pu passer de la plus grande artère commerciale au jardin botanique en 15 min de marche et là, on est complètement ailleurs…

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La nature apparaît dans ses plus beaux atours au zoo de la ville, un immense parc avec beaucoup d’animaux magiques ! Notre esprit d’enfant en a été émerveillé.

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Singapour, c’est encore la culture, avec des musées historiques. Un bon brin de lecture qui nous a pris quelques heures… Allergiques aux petits pas et aux pavés de textes, s’abstenir.

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Le point d’orgue de cette ville et de notre voyage, c’est bien sûr la fin du continent asiatique, l’extrême sud, marqué par une petite île reliée par un pont de bois à Sentosa, une île un peu plus grande reliée par un pont en dur à Singapour, elle-même île reliée à la Malaisie par un autre pont en dur un peu plus long. Bref, c’est le bout !

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C’est notamment ce qui fait qu’on ne pouvait pas faire l’impasse sur Singapour. Cette courte escapade aurait pu faire exploser notre budget si on n’avait pas fait cheap cheap comme on dit dans le coin : un intimiste dortoir de 16 lits, pas de resto mais des picnic ou des « fast food » de bouffe locale, beaucoup de marche… c’est ce qui nous a permis de faire le zoo et les musées. Parce que niveau prix, ça envoie : en gros les prix restent les même qu’en Malaisie, mais en dollars singapourien ; sachant que 1 euro = 4 ringgits= 1,6 dollars, ça fait une sacrée différence.

Allez, maintenant, demi-tour !

Coup de mou

Notre semaine a été à l’image de notre président : normale, voire un peu chiante ; alors ne vous attendez pas à des miracles dans cet article (de toute façon vu le nombre de commentaires en ce moment, on voit bien que vous partagez notre sentiment !)

Le programme était le suivant : aller à Melaka en faisant étape à Seremban puis rejoindre Johor Bahru pour passer à Singapour.

1. Seremban
Si un jour vous allez en Malaisie, n’allez pas à Seremban. Pas désagréable mais dépourvue d’intérêt, c’est une ville « normale » qui se résume à une rue principale, une mosquée, un temple, une église et un parc… autant dire rien de palpitant. Il faut ajouter à cela que les hébergements « normaux » ne courent pas les rues : les lieux indiqués comme étant des hôtels n’en sont pas vraiment et on a compris, à la vue des petites pépés en tenues légères en train de papoter dans les couloirs d’un de ceux-ci, à qui ils sont vraiment destinés. Finalement on quand même réussi à trouver un hôtel bien sous tout rapport, ouf !

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2. Melaka
Là par contre, niveau points d’intérêt, rien à dire ! Melaka était un énorme port de commerce et d’échange entre l’orient et l’occident, ce qui a participé à son développement et son rayonnement. D’abord gouvernée par un sultan, elle a ensuite été successivement occupée par (dans le désordre : ) les portugais, les anglais et les hollandais. Les traces de ces différentes influences sont encore visibles aujourd’hui, auxquelles il faut ajouter les touches chinoises et indiennes, ce qui fait tout l’intérêt du quartier historique de la ville.

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Le hic, c’est que ce fameux quartier historique tient dans un mouchoir de poche et qu’on en a vite fait le tour… et qu’à cause d’une mauvaise gestion du linge sale on a dû attendre samedi matin pour partir.
Pour nous occuper, on a voulu aller à la plage : si vous allez à Melaka, n’allez pas à la plage. On a d’abord essayé une plage accessible à pieds : des déchets, un peu de sable en dessous, un bras de mer et des bulldozers ! C’est pas grave, on prend le bus… enfin deux bus… et on marche, en bord de mer certes mais sur des rochers au mieux ou du béton au pire, avec de gros cargos en fond (petite ambiance havraise). Une fois sur la plage, bah elle est « normale » et ne donne pas envie de se baigner ; on y a passé une heure à lutter contre les fourmis et on a abandonné.

3. Johor Bahru
Le guide ne faisait pas grand état de cette ville, qui est très fréquentée surtout parce qu’elle est un passage obligé pour entrer à Singapour. Encore une fois, pas désagréable mais pas inoubliable. On a flâné dans les rues jusqu’à ce que se déclare, comme on dirait dans le jargon, un orage de bâtard (comme on l’a déjà dit, on a droit à un orage quotidien, mousson oblige, mais celui-là était vraiment costaud niveau son et lumière !). Un mal pour un bien parce qu’en se mettant à l’abri, on a découvert un nouveau truc, les minis parathas, sortes de kouign amman indien : une tuerie qui rattrape tout le reste, même la chambre miteuse qu’on s’est trouvé dans un hôtel miteux (on est toujours pas sûrs que ce soit vraiment un hôtel !) et même le craquage de la carte mémoire qui pourrait signifier la perte d’une semaine de photos (ceci expliquant la pauvreté de l’illustration de cette fin d’article).

Voilà, ça fait rêver hein ! Mais on garde la pêche, parce que nous, aventuriers du rail, on est pas du genre à se laisser abattre ; nous, aventuriers du rail, on a encore une longue liste de villes à visiter et nous, aventuriers du rail, on va vous laisser commenter.

Le futur, c’est maintenant

Imaginez une ville où se mélangent indiens, chinois, malaisiens et européens ; où la jungle primaire côtoie les bâtiments les plus modernes ; où le centre ville se résume à un enchaînement de centres commerciaux gigantesques avec une climatisation aussi froide que l’air extérieur est chaud. Ajoutez des temples de toutes les confessions et vous obtenez Kuala Lumpur.

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Plongés dans ce tumulte depuis plus d’une semaine, nous voguons tranquillement, guidés par les conseils de Ben et Adaba.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le couchsurfing ici est de qualité : une chambre avec vue dans leur superbe appartement, salle de sport et piscine à disposition.

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Nous avons donc profité des commodités tout en visitant la ville, une activité par jour. L’une des principales attractions de Kuala Lumpur, ce sont bien sûr les tours Petronas, qui sont reliées par un pont au 41ème étage. Elles sont plus jolies de loin que de près, parce qu’aux pieds, on ne voit pas grand chose…

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Il y a aussi la tour Menara, une des plus hautes tours de télécommunications du monde, plantée au mieux de la jungle. Ou que nous soyons, elle fait toujours partie du paysage ; même dans notre chambre.

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Mais la ville ne se résume pas qu’à un champs de tours et dispose de plusieurs parcs. Le seul problème est d’y entrer… Kuala Lumpur facilite la vie des automobilistes mais pas des piétons. Pour accéder au parc Titiwangsa, nous avons dû longer une autoroute, passer des ponts et des tunnels, traverser un hôpital et faire moultes détours.

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Comme partout en Malaisie, on trouve le classique quartier chinois et un très coloré quartier indien. Ce mélange de cultures fait que nous pouvons croiser dans les rues des femmes en sari, en mini-jupe, voilées voire en burqa (rappelons que l’islam est la religion d’état).

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Ici, tout le monde parle anglais, du chauffeur de taxi indien au serveur chinois en passant par la petite mamie malaisienne, donc il est facile de se faire comprendre. Et accompagné d’un sourire, c’est encore mieux.

Qu’on se le dise, Kuala Lumpur, c’est la ville de demain !

Selamat pagi !

Et un tampon de plus sur nos passeports ; à nous la Malaisie !

Notre 1ère étape est l’île de Penang, au nord ouest de la péninsule. L’île s’est peuplée et développée à partir du XIXème quand les britanniques en ont fait un comptoir où transitaient les épices et l’opium. La prospérité du commerce a attiré des populations diverses, créant un melting pot toujours d’actualité ; chinois, thaïs, indiens, européens, javanais, japonais… se sont mêlés à la population locale.

Georgetown, la ville principale, est à l’image de son histoire : des bâtiments coloniaux avec des enseignes dans toutes les langues. On peut y manger des oeufs brouillés le matin, un curry le midi, des dim sum le soir et toutes sortes de plats locaux (essentiellement à base de riz « nasi » ou de pâtes « mee » ; à noter le très étonnant dessert « cendol » apparemment fait à base de ce-qui-te-passe-sous-la-main : granité coco, sirop, vermicelles verts, raisins secs, cubes de gelée colorée, haricots rouges, cacahuètes, brioche, maïs…).

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Différentes cultures, différentes religions : les temples bouddhistes, taoïstes et tamouls côtoient les églises et les nombreuses mosquées.

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Cette diversité rend l’endroit très agréable, et le simple fait de déambuler dans les rues est un spectacle : les saris colorés sur fond de musique boliwoodienne dans Little India, les lampions rouges dans Chinatown, l’appel du muezzin, les food court au bord de mer… des odeurs, des couleurs, des sourires… difficile de partir !

Mais on est partis, et on a pas perdu au change. Toujours sur l’île, on a rejoint Teluk Bahang, un tranquille village de pêcheurs depuis lequel on accède à un parc national. En gros, on a partagé notre temps entre manger (au moins 3 chapatis par jour, faut pas moins pour être bien) et crapahuter dans le parc.
Pour notre 1ère balade, on est allés jusqu’à une plage appelée « Monkey beach » ; belle de loin mais loin d’être belle, la plage n’est pas envahie par les singes mais par les ordures ! Du coup on ne s’est pas attardés; un jus de coco à même la noix et on a repris notre chemin vers le phare, à la pointe ouest de l’île. Et là, autant dire qu’on a peiné : la montée par cette chaleur nous a liquéfié avant d’arriver au sommet.

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Pour notre 2ème randonnée, on a abandonné la côte et on s’est enfoncés dans la jungle pour rejoindre une autre plage dénommée « Turtle beach » (mais qu’est ce qu’on va bien pouvoir y trouver… quel suspense !). Et là, nous nous sommes pris pour des Indiana Jones (un brin suants) dans cette jungle dense avec des lianes dans tous les sens, des chants d’oiseaux bizarres, des grillons stridents, des bruits de feuilles qui font peur et des lézards géants (mais vraiment géants, genre 1m de long).

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Juste avant d’arriver sur la plage , on a contourné un lac ouvert sur la mer, dont la particularité est que l’eau salée et l’eau douce ne s’y mélangent pas. C’est un phénomène  apparemment très rare, c’était aussi très joli.

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Après avoir récupéré un peu sur la plage déserte (et propre !) et avoir observé des bébés tortues, on a repris le chemin du village quand soudain il s’est mis à pleuvoir, mais pas de la petite pluie normande, non, de la pluie de jungle !

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Même à l’abri sous une hutte, on était quelque peu humides… Mais une fois rentrés, pas question d’aller se sécher, direction le stand à chapatis pour la collation !

On pensait rester là 1 nuit et ça fait 3 jours qu’on s’y fait la vie douce… mais aujourd’hui, plus le choix, il va nous falloir retourner à Georgetown pour rejoindre Butterworth sur le continent et y prendre un train de nuit : demain matin (dimanche) on se réveillera à Kuala Lumpur.

Bienvenue à Galaswinda !

Bip Bip !
Nous voulions la plage, nous avons eu la plage ; mais pas que. L’armada de touristes et tout ce qui va avec créent une grosse ambiance club de vacances, ce qui n’est pas vraiment notre truc (comme dirait Christiane, « c’est très congés payés »).

Ça partait bancal avec un jour de glandouille à Bangkok pour attendre le train, puis 18h de trajet, puis 2h d’errance pour trouver notre hôtel (suite à une lecture inversée de la carte…) et enfin l’espoir de la baignade anéanti par la présence non pas de la plage mais de la mangrove. Une recherche préalable nous aurait appris qu’il n’y a pas de plage à Phuket Town mais qu’il faut aller sur la côte ouest de l’île.
Soit ! Dès le lendemain, nous prenons un bus direction Patong, avec la ferme intention de profiter du sable chaud toute la journée.

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Grossière erreur ! Il faisait trop chaud pour rester au soleil et toute l’ombre était occupée par des armées de transats (payants)… Pas grave, on se baigne un peu et on part en quête d’un club de plongée. Grossière erreur ! Ici c’est Phuket, la côte d’azur de la Thaïlande, donc pas à la portée de notre bourse. Pareil pour le déjeuner : tout est 2 fois plus cher qu’ailleurs… On retourne à la plage, un peu vexés. Sur le chemin, on se fait aborder par 2 personnes en scooter qui nous filent des trucs à gratter. Et magie ! On a gagné ! Tout ce qu’il nous reste à faire, c’est retirer nos lots dans un hôtel, où on doit « juste » écouter un speech de 90 minutes. Grossière erreur ! La présentation a duré nettement plus longtemps et on a eu droit à tous les poncifs des VRP, tout ça pour un tee-shirt et un séjour-vente-forcée !
Pour profiter encore un peu et se baigner sous le coucher de soleil, on a laissé filer le dernier bus… Grossière erreur ! Le retour en taxi nous allons coûté une blinde.

La journée suivante a été mieux gérée et plus agréable avec une sortie en scooter pour profiter des plus beaux lieux.

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Nous avons quittés Phuket avec joie pour rejoindre Krabi en bateau, avec un arrêt sur ko Phi Phi, le véritable intérêt de la côte d’Andaman. La mer turquoise devant, la forêt tropicale derrière : décor idyllique.

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On y a passé quelques heures, le temps de barboter, de faire un peu de snorkeling et de cramer (autant dire que la Biafine coule à flot depuis 2 jours!).

Krabi est connue pour ses couloirs d’escalade, mais grimper par 35°, c’est pas trop notre tasse de thé, du coup, on s’est baladé et on a fait une excursion en bateau sur des îles sympathiques bien que surpeuplées qui nous laissent un sentiment étrange… Les paysages sont magnifiques et c’est agréable d’être dans le décor, mais en même temps on voit clairement comme le tourisme de masse est en train de tout pourrir (en témoignent notamment les tas de déchets à deux pas des plages).

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Tout ça conclu notre premier séjour en Thaïlande dont nous faisons un bilan mitigé ; si les thaïs sont accueillants et les paysages magnifiques, le côté usine touristique nous a un peu refroidis. Gageons que nous réussirons à y trouver d’autres attraits lors de notre prochain passage. En attendant, nous partons dès demain pour la Malaisie.

Sur ce, « Bonsoir, nous allons nous coucher ! »

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