Et un tampon de plus sur nos passeports ; à nous la Malaisie !

Notre 1ère étape est l’île de Penang, au nord ouest de la péninsule. L’île s’est peuplée et développée à partir du XIXème quand les britanniques en ont fait un comptoir où transitaient les épices et l’opium. La prospérité du commerce a attiré des populations diverses, créant un melting pot toujours d’actualité ; chinois, thaïs, indiens, européens, javanais, japonais… se sont mêlés à la population locale.

Georgetown, la ville principale, est à l’image de son histoire : des bâtiments coloniaux avec des enseignes dans toutes les langues. On peut y manger des oeufs brouillés le matin, un curry le midi, des dim sum le soir et toutes sortes de plats locaux (essentiellement à base de riz « nasi » ou de pâtes « mee » ; à noter le très étonnant dessert « cendol » apparemment fait à base de ce-qui-te-passe-sous-la-main : granité coco, sirop, vermicelles verts, raisins secs, cubes de gelée colorée, haricots rouges, cacahuètes, brioche, maïs…).

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Différentes cultures, différentes religions : les temples bouddhistes, taoïstes et tamouls côtoient les églises et les nombreuses mosquées.

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Cette diversité rend l’endroit très agréable, et le simple fait de déambuler dans les rues est un spectacle : les saris colorés sur fond de musique boliwoodienne dans Little India, les lampions rouges dans Chinatown, l’appel du muezzin, les food court au bord de mer… des odeurs, des couleurs, des sourires… difficile de partir !

Mais on est partis, et on a pas perdu au change. Toujours sur l’île, on a rejoint Teluk Bahang, un tranquille village de pêcheurs depuis lequel on accède à un parc national. En gros, on a partagé notre temps entre manger (au moins 3 chapatis par jour, faut pas moins pour être bien) et crapahuter dans le parc.
Pour notre 1ère balade, on est allés jusqu’à une plage appelée « Monkey beach » ; belle de loin mais loin d’être belle, la plage n’est pas envahie par les singes mais par les ordures ! Du coup on ne s’est pas attardés; un jus de coco à même la noix et on a repris notre chemin vers le phare, à la pointe ouest de l’île. Et là, autant dire qu’on a peiné : la montée par cette chaleur nous a liquéfié avant d’arriver au sommet.

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Pour notre 2ème randonnée, on a abandonné la côte et on s’est enfoncés dans la jungle pour rejoindre une autre plage dénommée « Turtle beach » (mais qu’est ce qu’on va bien pouvoir y trouver… quel suspense !). Et là, nous nous sommes pris pour des Indiana Jones (un brin suants) dans cette jungle dense avec des lianes dans tous les sens, des chants d’oiseaux bizarres, des grillons stridents, des bruits de feuilles qui font peur et des lézards géants (mais vraiment géants, genre 1m de long).

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Juste avant d’arriver sur la plage , on a contourné un lac ouvert sur la mer, dont la particularité est que l’eau salée et l’eau douce ne s’y mélangent pas. C’est un phénomène  apparemment très rare, c’était aussi très joli.

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Après avoir récupéré un peu sur la plage déserte (et propre !) et avoir observé des bébés tortues, on a repris le chemin du village quand soudain il s’est mis à pleuvoir, mais pas de la petite pluie normande, non, de la pluie de jungle !

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Même à l’abri sous une hutte, on était quelque peu humides… Mais une fois rentrés, pas question d’aller se sécher, direction le stand à chapatis pour la collation !

On pensait rester là 1 nuit et ça fait 3 jours qu’on s’y fait la vie douce… mais aujourd’hui, plus le choix, il va nous falloir retourner à Georgetown pour rejoindre Butterworth sur le continent et y prendre un train de nuit : demain matin (dimanche) on se réveillera à Kuala Lumpur.