Fainéants nous ? Oui peut-être un peu… Pour notre défense, nous avons eu une semaine chargée à base de trains, de fête nationale, d’histoire et d’eau, sans oublier le mango-sticky rice évidemment (en quantité industrielle), le tout toujours sous un soleil de plomb !
Nous nous étions quittés sur nos adieux à la Malaisie, reprenons sur nos retrouvailles avec la Thaïlande. Nous sommes arrivés en plein week-end du nouvel an et du festival de l’eau, autant dire qu’il y avait de l’ambiance ! Par festival de l’eau, il faut entendre : bataille d’eau géante ; pistolets, casseroles, tuyaux d’arrosage, tout est permis et la menace est partout ! On était sûrement les seuls touristes à Hat Yai à ce moment là et les gens se sont fait plaisir, on s’en est sorti trempés et talqués mais ça nous a valu une petite bière et des beignets de bananes en dédommagement. Bref, un retour en fanfare !
Forcément qui dit Thaïlande, dit temples, chedis, bouddhas, de préférence grands et dorés, impossible d’y échapper. On a renoué avec eux à Nakhon Si Thammarat puis à Nakhon Pathom, deux villes tranquilles connues pour leurs édifices religieux ; la 1ère pour ses nombreux temples, la 2nde pour sa chedi, la plus grande du monde, rien que ça !
Les temples c’est bien mais on en voit tellement que l’on commence à avoir du mal à s’émerveiller à chaque fois, surtout qu’il y en a une quantité étonnante, en ville aussi bien qu’à la campagne (dans le train, on croise parfois plus de temples que de villages).
Du coup, on a délaissé les temples pour une autre spécialité asiatique : le marché flottant de Damnoen Saduak. Il a fallu se lever à l’aube et faire plus d’une heure de bus pour arriver avant les cars de touristes, et on a tellement assuré qu’on est même arrivés avant les marchands ! A bords d’une barque puis à pieds on a fait le tour des canaux en déjeunant de quelques fruits.
Le seul bémol c’est que l’endroit est devenu très touristique et que plus un local ne vient faire son marché ici, de toute façon les vendeurs de souvenirs ont remplacé les vendeurs de vivres et il est plus facile de trouver des djembes que des légumes ! Mais bon, on y a passé un moment agréable.
L’étape suivante nous a plongé dans une histoire tristement célèbre :
La ville de Kanchanaburi est connue principalement pour « le pont de la rivière Kwaï », qui faisait parti du chemin de fer reliant la Thaïlande à la Birmanie, construit par des prisonniers de guerre et des travailleurs forcés, dans des pays sous la domination japonaise pendant la seconde guerre mondiale. Plus de 100 000 personnes sont mortes de fatigue, de mauvais traitements ou de maladies en 17 mois de construction.
Nous avons emprunté une partie de cette route pour rejoindre Kanchanaburi et avons marché sur ce fameux pont. C’était un moment spécial dans notre voyage sur rails.
L’un des autres intérêts du coin, c’est le parc naturel Erawan avec sa rivière et ses nombreuses cascades (7 niveaux en tout). Ça a été l’occasion de se rafraîchir dans une eau claire et douce mais aussi de rencontrer des animaux aux choix culinaires discutables, j’ai nommé les poissons-bouffeurs-de-peaux-mortes-de-pieds ! C’est une sensation assez désagréable que de sentir des petits coups de bouche sur sa peau. Ça fait sursauter et sortir de l’eau…
Après ça, nous sommes retournés à la vibrante Bangkok pour y retrouver des gens de connaissance. Qui ? Mystère qui aura sa réponse dans le prochain épisode…