Les tribulations de Sam, Flavie et Salomé

Mois : mars 2013

Coup de mou

Notre semaine a été à l’image de notre président : normale, voire un peu chiante ; alors ne vous attendez pas à des miracles dans cet article (de toute façon vu le nombre de commentaires en ce moment, on voit bien que vous partagez notre sentiment !)

Le programme était le suivant : aller à Melaka en faisant étape à Seremban puis rejoindre Johor Bahru pour passer à Singapour.

1. Seremban
Si un jour vous allez en Malaisie, n’allez pas à Seremban. Pas désagréable mais dépourvue d’intérêt, c’est une ville « normale » qui se résume à une rue principale, une mosquée, un temple, une église et un parc… autant dire rien de palpitant. Il faut ajouter à cela que les hébergements « normaux » ne courent pas les rues : les lieux indiqués comme étant des hôtels n’en sont pas vraiment et on a compris, à la vue des petites pépés en tenues légères en train de papoter dans les couloirs d’un de ceux-ci, à qui ils sont vraiment destinés. Finalement on quand même réussi à trouver un hôtel bien sous tout rapport, ouf !

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2. Melaka
Là par contre, niveau points d’intérêt, rien à dire ! Melaka était un énorme port de commerce et d’échange entre l’orient et l’occident, ce qui a participé à son développement et son rayonnement. D’abord gouvernée par un sultan, elle a ensuite été successivement occupée par (dans le désordre : ) les portugais, les anglais et les hollandais. Les traces de ces différentes influences sont encore visibles aujourd’hui, auxquelles il faut ajouter les touches chinoises et indiennes, ce qui fait tout l’intérêt du quartier historique de la ville.

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Le hic, c’est que ce fameux quartier historique tient dans un mouchoir de poche et qu’on en a vite fait le tour… et qu’à cause d’une mauvaise gestion du linge sale on a dû attendre samedi matin pour partir.
Pour nous occuper, on a voulu aller à la plage : si vous allez à Melaka, n’allez pas à la plage. On a d’abord essayé une plage accessible à pieds : des déchets, un peu de sable en dessous, un bras de mer et des bulldozers ! C’est pas grave, on prend le bus… enfin deux bus… et on marche, en bord de mer certes mais sur des rochers au mieux ou du béton au pire, avec de gros cargos en fond (petite ambiance havraise). Une fois sur la plage, bah elle est « normale » et ne donne pas envie de se baigner ; on y a passé une heure à lutter contre les fourmis et on a abandonné.

3. Johor Bahru
Le guide ne faisait pas grand état de cette ville, qui est très fréquentée surtout parce qu’elle est un passage obligé pour entrer à Singapour. Encore une fois, pas désagréable mais pas inoubliable. On a flâné dans les rues jusqu’à ce que se déclare, comme on dirait dans le jargon, un orage de bâtard (comme on l’a déjà dit, on a droit à un orage quotidien, mousson oblige, mais celui-là était vraiment costaud niveau son et lumière !). Un mal pour un bien parce qu’en se mettant à l’abri, on a découvert un nouveau truc, les minis parathas, sortes de kouign amman indien : une tuerie qui rattrape tout le reste, même la chambre miteuse qu’on s’est trouvé dans un hôtel miteux (on est toujours pas sûrs que ce soit vraiment un hôtel !) et même le craquage de la carte mémoire qui pourrait signifier la perte d’une semaine de photos (ceci expliquant la pauvreté de l’illustration de cette fin d’article).

Voilà, ça fait rêver hein ! Mais on garde la pêche, parce que nous, aventuriers du rail, on est pas du genre à se laisser abattre ; nous, aventuriers du rail, on a encore une longue liste de villes à visiter et nous, aventuriers du rail, on va vous laisser commenter.

Le futur, c’est maintenant

Imaginez une ville où se mélangent indiens, chinois, malaisiens et européens ; où la jungle primaire côtoie les bâtiments les plus modernes ; où le centre ville se résume à un enchaînement de centres commerciaux gigantesques avec une climatisation aussi froide que l’air extérieur est chaud. Ajoutez des temples de toutes les confessions et vous obtenez Kuala Lumpur.

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Plongés dans ce tumulte depuis plus d’une semaine, nous voguons tranquillement, guidés par les conseils de Ben et Adaba.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le couchsurfing ici est de qualité : une chambre avec vue dans leur superbe appartement, salle de sport et piscine à disposition.

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Nous avons donc profité des commodités tout en visitant la ville, une activité par jour. L’une des principales attractions de Kuala Lumpur, ce sont bien sûr les tours Petronas, qui sont reliées par un pont au 41ème étage. Elles sont plus jolies de loin que de près, parce qu’aux pieds, on ne voit pas grand chose…

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Il y a aussi la tour Menara, une des plus hautes tours de télécommunications du monde, plantée au mieux de la jungle. Ou que nous soyons, elle fait toujours partie du paysage ; même dans notre chambre.

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Mais la ville ne se résume pas qu’à un champs de tours et dispose de plusieurs parcs. Le seul problème est d’y entrer… Kuala Lumpur facilite la vie des automobilistes mais pas des piétons. Pour accéder au parc Titiwangsa, nous avons dû longer une autoroute, passer des ponts et des tunnels, traverser un hôpital et faire moultes détours.

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Comme partout en Malaisie, on trouve le classique quartier chinois et un très coloré quartier indien. Ce mélange de cultures fait que nous pouvons croiser dans les rues des femmes en sari, en mini-jupe, voilées voire en burqa (rappelons que l’islam est la religion d’état).

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Ici, tout le monde parle anglais, du chauffeur de taxi indien au serveur chinois en passant par la petite mamie malaisienne, donc il est facile de se faire comprendre. Et accompagné d’un sourire, c’est encore mieux.

Qu’on se le dise, Kuala Lumpur, c’est la ville de demain !

Selamat pagi !

Et un tampon de plus sur nos passeports ; à nous la Malaisie !

Notre 1ère étape est l’île de Penang, au nord ouest de la péninsule. L’île s’est peuplée et développée à partir du XIXème quand les britanniques en ont fait un comptoir où transitaient les épices et l’opium. La prospérité du commerce a attiré des populations diverses, créant un melting pot toujours d’actualité ; chinois, thaïs, indiens, européens, javanais, japonais… se sont mêlés à la population locale.

Georgetown, la ville principale, est à l’image de son histoire : des bâtiments coloniaux avec des enseignes dans toutes les langues. On peut y manger des oeufs brouillés le matin, un curry le midi, des dim sum le soir et toutes sortes de plats locaux (essentiellement à base de riz « nasi » ou de pâtes « mee » ; à noter le très étonnant dessert « cendol » apparemment fait à base de ce-qui-te-passe-sous-la-main : granité coco, sirop, vermicelles verts, raisins secs, cubes de gelée colorée, haricots rouges, cacahuètes, brioche, maïs…).

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Différentes cultures, différentes religions : les temples bouddhistes, taoïstes et tamouls côtoient les églises et les nombreuses mosquées.

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Cette diversité rend l’endroit très agréable, et le simple fait de déambuler dans les rues est un spectacle : les saris colorés sur fond de musique boliwoodienne dans Little India, les lampions rouges dans Chinatown, l’appel du muezzin, les food court au bord de mer… des odeurs, des couleurs, des sourires… difficile de partir !

Mais on est partis, et on a pas perdu au change. Toujours sur l’île, on a rejoint Teluk Bahang, un tranquille village de pêcheurs depuis lequel on accède à un parc national. En gros, on a partagé notre temps entre manger (au moins 3 chapatis par jour, faut pas moins pour être bien) et crapahuter dans le parc.
Pour notre 1ère balade, on est allés jusqu’à une plage appelée « Monkey beach » ; belle de loin mais loin d’être belle, la plage n’est pas envahie par les singes mais par les ordures ! Du coup on ne s’est pas attardés; un jus de coco à même la noix et on a repris notre chemin vers le phare, à la pointe ouest de l’île. Et là, autant dire qu’on a peiné : la montée par cette chaleur nous a liquéfié avant d’arriver au sommet.

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Pour notre 2ème randonnée, on a abandonné la côte et on s’est enfoncés dans la jungle pour rejoindre une autre plage dénommée « Turtle beach » (mais qu’est ce qu’on va bien pouvoir y trouver… quel suspense !). Et là, nous nous sommes pris pour des Indiana Jones (un brin suants) dans cette jungle dense avec des lianes dans tous les sens, des chants d’oiseaux bizarres, des grillons stridents, des bruits de feuilles qui font peur et des lézards géants (mais vraiment géants, genre 1m de long).

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Juste avant d’arriver sur la plage , on a contourné un lac ouvert sur la mer, dont la particularité est que l’eau salée et l’eau douce ne s’y mélangent pas. C’est un phénomène  apparemment très rare, c’était aussi très joli.

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Après avoir récupéré un peu sur la plage déserte (et propre !) et avoir observé des bébés tortues, on a repris le chemin du village quand soudain il s’est mis à pleuvoir, mais pas de la petite pluie normande, non, de la pluie de jungle !

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Même à l’abri sous une hutte, on était quelque peu humides… Mais une fois rentrés, pas question d’aller se sécher, direction le stand à chapatis pour la collation !

On pensait rester là 1 nuit et ça fait 3 jours qu’on s’y fait la vie douce… mais aujourd’hui, plus le choix, il va nous falloir retourner à Georgetown pour rejoindre Butterworth sur le continent et y prendre un train de nuit : demain matin (dimanche) on se réveillera à Kuala Lumpur.

Bienvenue à Galaswinda !

Bip Bip !
Nous voulions la plage, nous avons eu la plage ; mais pas que. L’armada de touristes et tout ce qui va avec créent une grosse ambiance club de vacances, ce qui n’est pas vraiment notre truc (comme dirait Christiane, « c’est très congés payés »).

Ça partait bancal avec un jour de glandouille à Bangkok pour attendre le train, puis 18h de trajet, puis 2h d’errance pour trouver notre hôtel (suite à une lecture inversée de la carte…) et enfin l’espoir de la baignade anéanti par la présence non pas de la plage mais de la mangrove. Une recherche préalable nous aurait appris qu’il n’y a pas de plage à Phuket Town mais qu’il faut aller sur la côte ouest de l’île.
Soit ! Dès le lendemain, nous prenons un bus direction Patong, avec la ferme intention de profiter du sable chaud toute la journée.

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Grossière erreur ! Il faisait trop chaud pour rester au soleil et toute l’ombre était occupée par des armées de transats (payants)… Pas grave, on se baigne un peu et on part en quête d’un club de plongée. Grossière erreur ! Ici c’est Phuket, la côte d’azur de la Thaïlande, donc pas à la portée de notre bourse. Pareil pour le déjeuner : tout est 2 fois plus cher qu’ailleurs… On retourne à la plage, un peu vexés. Sur le chemin, on se fait aborder par 2 personnes en scooter qui nous filent des trucs à gratter. Et magie ! On a gagné ! Tout ce qu’il nous reste à faire, c’est retirer nos lots dans un hôtel, où on doit « juste » écouter un speech de 90 minutes. Grossière erreur ! La présentation a duré nettement plus longtemps et on a eu droit à tous les poncifs des VRP, tout ça pour un tee-shirt et un séjour-vente-forcée !
Pour profiter encore un peu et se baigner sous le coucher de soleil, on a laissé filer le dernier bus… Grossière erreur ! Le retour en taxi nous allons coûté une blinde.

La journée suivante a été mieux gérée et plus agréable avec une sortie en scooter pour profiter des plus beaux lieux.

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Nous avons quittés Phuket avec joie pour rejoindre Krabi en bateau, avec un arrêt sur ko Phi Phi, le véritable intérêt de la côte d’Andaman. La mer turquoise devant, la forêt tropicale derrière : décor idyllique.

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On y a passé quelques heures, le temps de barboter, de faire un peu de snorkeling et de cramer (autant dire que la Biafine coule à flot depuis 2 jours!).

Krabi est connue pour ses couloirs d’escalade, mais grimper par 35°, c’est pas trop notre tasse de thé, du coup, on s’est baladé et on a fait une excursion en bateau sur des îles sympathiques bien que surpeuplées qui nous laissent un sentiment étrange… Les paysages sont magnifiques et c’est agréable d’être dans le décor, mais en même temps on voit clairement comme le tourisme de masse est en train de tout pourrir (en témoignent notamment les tas de déchets à deux pas des plages).

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Tout ça conclu notre premier séjour en Thaïlande dont nous faisons un bilan mitigé ; si les thaïs sont accueillants et les paysages magnifiques, le côté usine touristique nous a un peu refroidis. Gageons que nous réussirons à y trouver d’autres attraits lors de notre prochain passage. En attendant, nous partons dès demain pour la Malaisie.

Sur ce, « Bonsoir, nous allons nous coucher ! »

Comme une aiguille dans Bangkok

Là, pas de doute possible, on est dans une capitale, et une grosse ! Difficile de trouver les mots tant il y a de quartiers et d’ambiances différents ; les seules constantes sont le monde et la chaleur (le 1er n’aidant pas avec la 2nde).

La spécialité locale, ce sont les marchés. Tous les jours et presque partout, les trottoirs sont envahis de vendeurs de tout et de rien, de restaurants (entendre un fourneau sur roulettes, deux tables et quatre tabourets), de billetteries de loto (entendre des tickets étalés sur une planche)… Le soir, il y a les marchés de nuit, une attraction en soit, où tout est possible. On y a expérimenté la bouffe et les massages (3 euros/heure !) mais on aurait aussi pu s’y faire couper les cheveux, manucurer, tatouer ou simplement acheter des dvd de films pas encore sortis ou un écureuil ! On peut aussi y déguster des boissons variées joliment servies :

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Et puis, le week-end, il y a le marché Chatuchak, la mère de tous les marchés : 15 000 stands, 200 000 visiteurs/jour, autant dire qu’on peut y passer du temps. Ce qui nous a le plus étonnés, voire choqués, c’est le rayon des animaux : on y trouve les classiques chiens, chats et poissons rouges mais aussi des raies, des chouettes, des buses, des corbeaux, des caméléons, des lézards géants… le tout plus ou moins légalement (donc no photo).

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Oui, il a légèrement plu quand on y était…

On a retrouvé dans ce marché notre nouvelle drogue, le sticky rice au lait de coco et mangue fraîche (une sorte de riz au lait local en somme) ; à chaque fois qu’on en croise, peu importe l’heure, on prend notre dose.

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Quand on n’était pas occupé à prendre notre fix, on a aussi passé pas mal de temps à traîner dans les quartiers des minorités : Chinatown, Little Arabia et Little India. Même ambiance de rue, sauf que selon l’endroit ça sentait la chicha à la pomme ou les épices…

Dans un style totalement différent : le quartier historique qui regroupe le palais royal et un assortiment de temples (bah oui encore). On a donc repris un bonne dose de Bouddhas, d’encens et de dorure.

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Enfin, le contraste des contrastes : Siam square et Khaosan, les Time Square thaïs. Dans un cas, un amas de centres commerciaux ultra modernes tendance chic et dans l’autre, une enfilade de bars et d’échoppes tout en néons (rabatteurs de ping-pong show inclus !)

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Bangkok est finalement une ville plutôt agréable mais l’immensité, le monde et la chaleur la rendent fatiguante. Nous y re-passerons sur le chemin du Cambodge mais en attendant, direction le sud et la plage !

Rendez-vous avec la chaleur

Nous avons quitté le Laos aussi facilement que nous y étions rentrés : quelques tampons et on en parle plus. Nous sommes arrivés dans la ville frontière de Nong Khai, sur l’autre rive du Mekong. Le plan de départ consistait à passer une nuit sur place mais une envie pressante d’en découdre avec le coeur de la Thaïlande nous a fait prendre un train le soir-même. Juste le temps de visiter un parc de bouddhas assez semblable à celui visité à Vientiane, le gigantisme en plus.

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Quel bonheur de reprendre le train après 3 semaines de bus tressautant ! Même si nous avons dû voyager séparés à cause de la réservation de dernier minute, ça fait du bien de renouer avec notre moyen de transport de prédilection.

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Nous sommes arrivés à Ayuthaya, ancienne capitale du royaume de Siam, vers 5h30. Ça pique un peu les yeux mais au moins, nous étions suffisamment en avance pour trouver une guesthouse. Chose faite assez rapidement chez une mamie (encore une) avec des chambres basiques mais bien situées. Et c’est là que nous avons pu commencer à apprécier la chaleur écrasante de la Thaïlande (environ 40 degrés) lors d’une balade à l’aveuglette sur l’île. Des wats en veux tu en voilà, des lacs et des temples assez délabrés mais qui témoignent de la grandeur passée de la cité.

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Le climat nous a obligé à adopter un nouveau rythme de vie : se lever tôt pour pouvoir sortir sans fondre, faire la sieste en milieu de journée et resortir à partir de la fin d’après-midi.
Après 2 jours de balades à pied, à vélo ou en bateau, nous avons repris le train pour la fourmilière nommée Bangkok.

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