Les tribulations de Sam, Flavie et Salomé

Mois : avril 2013

Thaïlande 2 : le retour

Fainéants nous ? Oui peut-être un peu… Pour notre défense, nous avons eu une semaine chargée à base de trains, de fête nationale, d’histoire et d’eau, sans oublier le mango-sticky rice évidemment (en quantité industrielle), le tout toujours sous un soleil de plomb !

Nous nous étions quittés sur nos adieux à la Malaisie, reprenons sur nos retrouvailles avec la Thaïlande. Nous sommes arrivés en plein week-end du nouvel an et du festival de l’eau, autant dire qu’il y avait de l’ambiance ! Par festival de l’eau, il faut entendre : bataille d’eau géante ; pistolets, casseroles, tuyaux d’arrosage, tout est permis et la menace est partout ! On était sûrement les seuls touristes à Hat Yai à ce moment là et les gens se sont fait plaisir, on s’en est sorti trempés et talqués mais ça nous a valu une petite bière et des beignets de bananes en dédommagement. Bref, un retour en fanfare !

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Forcément qui dit Thaïlande, dit temples, chedis, bouddhas, de préférence grands et dorés, impossible d’y échapper. On a renoué avec eux à Nakhon Si Thammarat puis à Nakhon Pathom, deux villes tranquilles connues pour leurs édifices religieux ; la 1ère pour ses nombreux temples, la 2nde pour sa chedi, la plus grande du monde, rien que ça !

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Les temples c’est bien mais on en voit tellement que l’on commence à avoir du mal à s’émerveiller à chaque fois, surtout qu’il y en a une quantité étonnante, en ville aussi bien qu’à la campagne (dans le train, on croise parfois plus de temples que de villages).
Du coup, on a délaissé les temples pour une autre spécialité asiatique : le marché flottant de Damnoen Saduak. Il a fallu se lever à l’aube et faire plus d’une heure de bus pour arriver avant les cars de touristes, et on a tellement assuré qu’on est même arrivés avant les marchands ! A bords d’une barque puis à pieds on a fait le tour des canaux en déjeunant de quelques fruits.

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Le seul bémol c’est que l’endroit est devenu très touristique et que plus un local ne vient faire son marché ici, de toute façon les vendeurs de souvenirs ont remplacé les vendeurs de vivres et il est plus facile de trouver des djembes que des légumes ! Mais bon, on y a passé un moment agréable.

L’étape suivante nous a plongé dans une histoire tristement célèbre :

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La ville de Kanchanaburi est connue principalement pour « le pont de la rivière Kwaï », qui faisait parti du chemin de fer reliant la Thaïlande à la Birmanie, construit par des prisonniers de guerre et des travailleurs forcés, dans des pays sous la domination japonaise pendant la seconde guerre mondiale. Plus de 100 000 personnes sont mortes de fatigue, de mauvais traitements ou de maladies en 17 mois de construction.
Nous avons emprunté une partie de cette route pour rejoindre Kanchanaburi et avons marché sur ce fameux pont. C’était un moment spécial dans notre voyage sur rails.

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L’un des autres intérêts du coin, c’est le parc naturel Erawan avec sa rivière et ses nombreuses cascades (7 niveaux en tout). Ça a été l’occasion de se rafraîchir dans une eau claire et douce mais aussi de rencontrer des animaux aux choix culinaires discutables, j’ai nommé les poissons-bouffeurs-de-peaux-mortes-de-pieds ! C’est une sensation assez désagréable que de sentir des petits coups de bouche sur sa peau. Ça fait sursauter et sortir de l’eau…

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Après ça, nous sommes retournés à la vibrante Bangkok pour y retrouver des gens de connaissance. Qui ? Mystère qui aura sa réponse dans le prochain épisode…

Aventuriers versus Wild

Après la ville, et de retour en Malaisie, nous avons renoué avec la Nature pour une semaine pleine d’aventures !

D’abord, nous avons mis le cap vers le coeur de la péninsule, Taman Negara (« parc national » en malaisien), une forêt primaire de 4343 km2 (bref, grande).
Le temps de prendre un bus et de payer notre droit d’entrée, samedi à 10h, nous nous élancions d’un pas décidé dans cette jungle. Au début, pas de problème, on marchait sur un beau sentier aménagé mais, en nous éloignant des lieux fréquentés (notamment des ponts suspendus) ça s’est gâté : le chemin de plus en plus accidenté et la moiteur ambiante nous ont forcé à ralentir le pas. Au bout d’une heure on était bien humides ; à la pause déj’ on était complètement trempés, au point d’essorer nos vêtements !
Il faut dire que la jungle n’est pas très aidante : elle laisse traîner des arbres morts et des racines sur les chemins déjà pas très visibles, elle fout de la boue partout, elle fait des bruits bizarres et elle envoie des bêbêtes (moustiques vicieux, toiles d’araignées dans la tronche mais surtout des sangsues, yeurk). Mais soyons fair-play, il faut reconnaître la magie du lieu.

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Finalement, au bout de 8h et une quatorzaine de km, nous sommes enfin arrivés, rincés dans tous les sens du terme, à la cabane d’observation/refuge.

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Étant globalement très bien organisés et d’un naturel prévoyant, nous n’avions ni matelas ni sac de couchage ni vêtements secs de rechange (sauf un t-shirt et une paire de chaussettes chacun, pourquoi seulement ça ? On se le demande encore…). Donc après une douche plus que rudimentaire (tuyau d’arrosage), nous avons pu dîner de thon en boîte et pain de mie, en slip mouillé et t-shirt humide (ha oui on n’avait pas de serviette non plus, donc après la douche…) en observant la forêt en compagnie de Mat, un américain rencontré en route (tellement bien équipé lui, qu’on a envisagé de se débarrasser de lui pour récupérer son matos de camping !).

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A 20h, il faisait nuit noire, on n’avait rien vu, on était toujours humides et un bel orage a éclaté : il était grand temps d’aller se coucher, enfin d’aller s’étendre sur nos planches de bois, enroulés dans nos capes de pluie… Autant dire que la combinaison inconfort-douleur-humidité-fraicheur-bruits de jungle-orage n’est pas la formule gagnante pour une bonne nuit réparatrice !
Le lendemain, nous avons découvert avec joie que nos vêtements étaient encore mouillés et qu’un animal non identifié avait fait un picnic dans notre sac !
Mais il n’y avait pas de temps à perdre parce qu’on voulait absolument être au village à 15h pour attraper le dernier bus. D’après notre carte, il était possible de rentrer par un chemin différent de la veille, mais après une 3/4 d’heure de marche on s’est retrouvé au bord d’une grosse rivière… on a eu beau chercher de tous les côtés, on a dû se rendre à l’évidence : il nous fallait soit traverser à la nage, soit faire demi-tour. Après au moins 2 secondes d’hésitation, nous sommes retournés sur nos pas ; sauf qu’une fois de retour au point de départ il était presque 9h et il devenait ambitieux d’arriver à temps pour le bus… Nous nous sommes donc résolus à faire ce que notre porte-monnaie refusait mais que notre corps implorait : rentrer en bateau.

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Non seulement c’était plus rapide et moins fatigant mais ça nous a permis de voir la jungle d’un point de vue différent. C’était le plus beau matin du monde !

Du coup, on a pu prendre un bus plus tôt que prévu et, de retour à Jerantut, profiter de l’après-midi pour nous laver, faire sécher nos vêtements et faire la sieste.
Lundi midi, une fois remballées nos affaires sèches mais puantes, nous nous installons dans un train un peu particulier : le train de la jungle, qui nous a amené au nord est du pays, d’où nous avons ensuite rejoint les îles Perenthian.

Pour rejoindre ces îles, il nous a fallu en passer par 1 heure de tape-cul dans un des « speed boats » qui ont remplacé tous les bateaux conventionnels. Notre choix s’est porté sur l’île dénommée Kecil, c’est à dire petite en malaisien. C’est là que nous avons passé 4 jours dans une hutte sur la plage. Après nous être battus contre la jungle, il a fallu affronter la pluie !

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Si le premier jour nous a permis de profiter de la mer et de reprendre quelques coups de soleil, il n’en a pas été de même pour les autres jours puisque le temps a décidé de s’énerver et il a plu les 3 autres jours (par intermittence heureusement).
Nous avons donc décidé d’aller voir sous l’eau s’il faisait meilleur lors d’une séance de plongée ! Après 2 ans sans pratique, la reprise s’est très bien passée et nous avons pu observer des raies tachetées, une roussette, des balistes titan et tout un tas de poissons colorés dans un décor corallien très joli.

Profitant d’une éclaircie de courte durée, nous sommes également allés au village de pêcheurs, à 1 heure de marche sur un chemin boueux et plus qu’accidenté, pour y trouver une ambiance tranquille.

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Ce séjour a aussi été l’occasion de rencontrer quelques français et un danois avec qui nous avons partagé de bonnes soirées. Toutes ? Non, puisque nous nous sommes échappés le temps de fêter nos 5 ans de PaCS autour d’un bon repas.

Notre dernier jour a été consacré à la visite du nord de l’île, avec ses plages désertes.

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Finalement un peu lassés de la pluie, nous sommes partis très tôt samedi matin pour une autre session de tape-cul afin de retrouver le continent et faire nos adieux à la Malaisie sous un ciel chagrin.

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Pour quelques dollars de plus

Nous vous avons sentis en proie au doute lors de notre dernier article, quant à une petite baisse de moral de notre part. Il n’en est rien et voici le résumé de notre dynamique épisode singapourien.

Singapour, en un mot : hétéroclite. On s’était habitués à la diversité en Malaisie mais Singapour met la barre un cran au-dessus ; disons plutôt c’est à peu près le même schéma mais en condensé. En quelques pas, Little India cède la place au quartier musulman, lui-même suivi de près par l’ancien quartier colonial qui jouxte Chinatown.

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S’ajoutent à cela les quartiers d’affaires et temples de la consommation (l’Asie sans centres commerciaux c’est comme la Normandie sans vaches), parfois on jurerait être à New-York, parfois on a plus l’impression d’être sur la maquette d’un architecte décomplexé.

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Mais la nature occupe également beaucoup de place, à l’intérieur comme à l’extérieur de la ville. On a ainsi pu passer de la plus grande artère commerciale au jardin botanique en 15 min de marche et là, on est complètement ailleurs…

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La nature apparaît dans ses plus beaux atours au zoo de la ville, un immense parc avec beaucoup d’animaux magiques ! Notre esprit d’enfant en a été émerveillé.

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Singapour, c’est encore la culture, avec des musées historiques. Un bon brin de lecture qui nous a pris quelques heures… Allergiques aux petits pas et aux pavés de textes, s’abstenir.

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Le point d’orgue de cette ville et de notre voyage, c’est bien sûr la fin du continent asiatique, l’extrême sud, marqué par une petite île reliée par un pont de bois à Sentosa, une île un peu plus grande reliée par un pont en dur à Singapour, elle-même île reliée à la Malaisie par un autre pont en dur un peu plus long. Bref, c’est le bout !

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C’est notamment ce qui fait qu’on ne pouvait pas faire l’impasse sur Singapour. Cette courte escapade aurait pu faire exploser notre budget si on n’avait pas fait cheap cheap comme on dit dans le coin : un intimiste dortoir de 16 lits, pas de resto mais des picnic ou des « fast food » de bouffe locale, beaucoup de marche… c’est ce qui nous a permis de faire le zoo et les musées. Parce que niveau prix, ça envoie : en gros les prix restent les même qu’en Malaisie, mais en dollars singapourien ; sachant que 1 euro = 4 ringgits= 1,6 dollars, ça fait une sacrée différence.

Allez, maintenant, demi-tour !

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