Les tribulations de Sam, Flavie et Salomé

Catégorie : Voyage en Eurasie Page 5 of 9

1er voyage en Eurasie

Au pays du matin froid

On s’etait bien habitué aux températures clémentes chinoises et nous voilà de nouveau en dessous de zero et dans la neige : un -10 ensolleillé nous a accueilli à Séoul samedi midi.

1er bon point pour la Corée : le passage de frontière. En 10 min c’était fait, pas besoin de visa, pas de contrôle des bagages, pas de question, juste un relevé d’empreintes et une photo.

Retour en hiver et au couchsurfing, et là ça se complique un peu… On avait bien trouvé un hôte mais on avait pas convenu de Rdv avec lui, on avait la station de métro mais pas l’adresse, on avait son numéro de téléphone mais pas de moyen de le joindre… Finalement après avoir trouvé du wifi et qu’il ait vu notre mail on a réussi à se retrouver, mais ça nous a valu une balade de 2h avec nos sacs pour occuper le temps.

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On a passé la soirée chez Jooahn, avec des amis à lui, ce qui nous a permis d’apprendre beaucoup de choses sur la Corée et les coréens, en vrac :
– 1/4 de la population est protestante et les gens sont très pratiquants, on a effectivement vu beaucoup d’églises (avec des grosses croix en néons rouges).
– les garçons (et les filles si elles le souhaitent) doivent servir l’armée pendant 2 ans pour garantir au pays une réserve de soldats formés en cas de pépins, avec le Nord notamment.
– les coréens voteront mercredi prochain pour leur nouveau président, et il y a des chances que c’est soit une femme (dont le père a fait un coup d’état, installé une dictature qui a duré 20 ans et qui a finalement été tué par balle !) . Pour encourager les gens à aller voter, cette journée sera chômée.
– dans les maisons ou appartements, on se déchausse toujours en entrant, et c’est agréable de marcher pieds nus parce que c’est chauffé par le sol.
– il y a une dizaine d’années, un incendie s’est déclaré dans le métro, depuis chaque station est équipée d’armoires à masques à gaz (nous on pensait que c’était en cas d’attaque terroristes et on trouvait ça too much).

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Dimanche matin, Jooahn est parti à la messe et nous, nous avons pris Séoul d’assaut, et pas qu’un peu ! En deux jours et en marchant beaucoup, on a eu un bel aperçu de la ville. On ne peut pas dire que ce soit une belle ville, malgré quelques jolis spots, mais c’est indéniablement une ville très agréable. En quelques pas, on peut passer d’une artère commerciale flashy à des petites rues avec des marchés ou des petits restaurants ; les temples à l’influence chinoise très marquée côtoient des églises d’architecture moderne… Derrière les buildings, on aperçoit souvent les montagnes qui entourent la cité et il y a beaucoup de parcs, d’où l’agitation des rues disparaît complètement.

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On a donc été pas mal occupé à vadrouiller à gauche, à droite mais on a aussi passé du temps avec Jooahn. On a partagé un délicieux barbecue coréen et, avant de quitter Séoul pour Jeonju, on a rejoint ses amis pour une partie de bowling, ambiance big lebowski (le peignoir et le russe blanc en moins).

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Impossible de conclure sans aborder notre nouvelle passion : la nourriture coréenne ! C’est une nourriture saine, variée , pleine de légumes et très pauvre en huile (alleluia). Les plats les plus connus sont le barbecue (bulgogi) , dont il est existe plein de variantes et le bibimbap, littéralement riz mélangé (assortiment de légumes sur du riz, avec un oeuf et de la sauce épicée). On a aussi essayé le gimbap (à peu près les mêmes ingrédients que le bibimbap mais roulés dans une feuille d’algues), la soupe de germes de soja, les raviolis, le vin de riz… Le petit plus, c’est que les plats sont souvent accompagnés d’une soupe et toujours accompagnés d’une tripotée de condiments comme des sauces épicées, des oignons, du chou-kimchi, du radis-kimchi, de la pâte de haricots… Et la street food, oh mon dieu, c’est un supplice…. Les brioches vapeurs à la viande ou aux haricots rouges, le poulet aigre-doux, les madeleines fourrées à la crème, les pancakes et les ‘gaufres’ aux haricots rouges.
Bon ça y est j’ai faim, à plus !

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Guantao strasse

Nous sommes à Qingdao depuis 3 jours à buler et nous promener dans les rues de cette ancienne ville côtière allemande (!) qui alterne entre grands immeubles chinois et grosses maisons germaniques. L’ambiance est vraiment différente des autres villes visitées jusqu’à présent et on s’y sentirait vraiment à l’aise s’il n’y avait pas un vent à vous glacer l’échine.

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Mais pour nous réchauffer, on peut quand même compter sur la spécialité locale: la Tsingtao. Cette bière a été créée par les Allemands (évidemment) et garde l’ancienne traduction du nom de la ville. Et on en trouve partout. Même l’auberge où l’on est en offre 1 par personne et par nuit ! Alors quoi de mieux que de visiter le musée…

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Nous avons aussi trouvé notre cantine, ou on peut manger pour 20 yuan (2,5 euros), bière comprise ! Le petit plus, c’est que c’est Mamie Beurk qui alpague les clients:

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Entre 2 séances de bulage, nous avons quand même acheté nos billets pour la Corée du Sud (on a préféré éviter le train qui passe par la Corée du Nord). Nous partons vendredi après-midi en bateau et on devrait arriver le lendemain dans la matinée. Nous avons hâte de découvrir ce pays et de quitter la Chine pour un temps. La prochaine fois, on vous écrira depuis le pays du matin calme !

Shanghai & Cie

Apres Xi’an et 16h de train (entre bruits de crachats et odeur de clopes), nous sommes arrivés à Shanghai mardi en début d’après-midi, et là, changement d’ambiance radical! Rien à voir avec Beijing, encore moins évidemment avec les « petites » villes (Xi’an c’est quand même 6,5 millions d’habitants) dont nous venions : arriver à Shanghai, c’est un peu comme arriver à New York. C’est grand, c’est haut, ça grouille, ça sent le fric. A Pudong, le centre d’affaire, on se retouve au milieu d’un champ de gratte-ciel ; sur Nanjing road, c’est à l’enseigne qui clignotera le plus ; dans la vieille ville (plus si vieille puisque recontruite il y a quelques années), c’est disneyland pour les touristes.

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Mais finalement tout ça n’en fait pas une ville désagréable, de laquelle on retiendra :
– le spectacle de la Shanghai Acrobatic Troupe où les performances étaient assez impressionnantes (jonglage, contortions, équilibrisme…) malgré l’ambiance à mi-chemin entre le cirque Pinder et le plus grand cabaret du monde,
– la visite du musée de Shanghai qui présente de beaux exemplaires de peintures et de calligraphies traditionnelles ainsi qu’une section sur les minorités chinoises
– la dégustation au Burger King
– enfin, et surtout, le plaisir de revoir des têtes connues : un grand merci à Ben, Adaba, Rick, Mod et leurs amis pour les bons moments passés ensemble, c’était ben du fun ; et un hommage spécial à Jingjing pour ses délicieux dumplings !

Et puis dimanche, il a fallu reprendre la route, le but étant de se rendre à Qingdao pour y prendre un bateau pour la Corée du Sud, mais nous avons préféré faire des étapes.
Nous avons passé le dimanche après-midi à Suzhou, à 30 min de train rapide de Shanghai, dont l’intérêt réside dans ses canaux. Mais on est loin de Venise et Amsterdam, les canaux ne sont pas vraiment mis en valeur (les travaux herculéens pour faire passer une deuxième ligne de métro n’aident pas vraiment), sauf un qui était bondé de marchands ambulants et de chinois en balade dominicale.

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1h30 à ronfler dans le train et nous sommes arrivés à Nanjing en début de soirée. La seule raison pour laquelle on s’y arrête, c’est pour voir Alvin (doit-on préciser que ce n’est pas son prénom de naissance ?), que nous avions hébergé à Paris en mai dernier. Nous avons donc décidé qu’on se fichait de voir la ville et nous avons fait de ce lundi un dimanche !

Point noir de l’hostel : les toilettes, qui sont exactement comme dans les cauchemars (les miens en tout cas, je suis peut être la seule à faire des cauchemars de toilettes ?)

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Oui vous voyez bien, ce sont des demis cloisons ! Le plus drôle c’est qu’il y a un verrou sur la demi porte, comme si on ne voyait pas si c’est occupé ou non ! Mais c’est toujours mieux que l’alignement de trous où le coude à coude avec les voisins est vraiment vraiment perturbant.

Sur ces belles considérations, zai jian!

Datong, Pingyao et Xi’an dans un train d’enfer

Initialement nous devions revenir à Beijing après Datong avant d’aller vers le sud, mais finalement, nous avons pris de l’avance sur notre 2ème entrée en enchaînant avec Pingyao et Xi’an pour ensuite rejoindre Shanghai. Autant dire qu’en 5 jours, on a repris une bonne dose de train !

1ère étape: Datong
Départ jeudi à 23h30, arrivée vendredi à 5h30. Dans le train, nous avons rencontré un jeune chinois surnommé James (certains choisissent un prénom occidental pour que ce soit plus simple pour nous), avec qui nous avons passé la journée. Il a été d’un grand secours pour négocier un taxi ou encore choisir la nourriture… Le seul intérêt de Datong est d’en sortir pour visiter 2 sites impressionnants: le monastère suspendu et les grottes de Yungang. 1h30 de route et un bol de nouilles plus tard, on arrive pour l’ouverture du monastère. Perché dans la montagne, on se demande comment il tient…

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Une petite heure de visite et on repart pour les grottes. On s’attendait à entrer sous terre, mais il s’agit plutôt d’une succession de salles troglodytes sur environ 1 kilomètre, chacune abritant une multitude de bouddhas sculptés dans la roche pour un total de plus de 50 000 et le plus grand mesurant 19 mètres!!

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De retour à Datong pour la fin d’après-midi, nous avions un peu de temps à tuer jusqu’à notre train de 23h17. Un petit tour en ville et un bon massage de pieds ont assurés la transition.

2ème étape: Pingyao
Arrivés samedi à 6h30, nous avons erré dans les rues pendant 1 bonne heure à la recherche d’un restaurant ou d’un hôtel ouvert avant de tomber sur un petit boui-boui qui nous a servi une bonne dose de pâtes. L’hôtel trouvé, nous nous sommes baladés dans cette ville close du 18/19ème, la mieux conservée de Chine. Au premier abord, nous avons été déçu par l’ambiance « piège à touristes » de la rue principale: que des restaurants hors de prix et des étals de souvenirs en toc. Heureusement, notre chambre confortable plus typique, les petites rues calmes et un marché de bouffe qui est devenu notre cantine ont rattrapé cette 1ère impression.

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3ème étape: Xi’an
Départ dimanche à 20h45 et arrivée à Xi’an à 7h30. On a foncé au ticket office pour avoir notre billet pour Shanghai, par le train qui partait l’après-midi même à 17h20. On a pris un bus pour l’armée de terre cuite et après 150 yuan et une marche un peu longue au milieu de dizaines de magasins de souvenirs moisis, on est arrivés à ce qui, d’après le guide, est censé être « amazing ». Hé bien non, c’est pas vraiment amazing… 3 bâtiments énormes abritant les sites des trouvailles dont 2 quasiment vides de soldats et la 3ème où on ne peut pas les approcher à moins de 5 mètres, ça ne permet pas vraiment de se rendre compte du travail fait sur les soldats ou de prendre la mesure du nombre. L’idée même d’avoir fabriqué 6 000 soldats avec des procédés complexes il y a 2200 ans est nettement plus impressionnante que la visite. Bref, vraiment déçus. Apparemment, le musée a été changé il y a quelques temps, ce qui explique sûrement la différence entre notre expérience et celle du guide.
On est retournés à Xi’an pour manger et se promener dans le quartier musulman et je dois dire que c’est assez intéressant de voir des chinois musulmans, laissant pousser leur barbe et porter la kipa.

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Prochaine étape: Shanghai (même si on y est déjà, huhu)

V Beijing 2012 V

Comme dirait Andy, Beijing c’est de la bonne merde ! On est en continuelle pamoison depuis 7 jours…
N’ayant qu’une semaine à consacrer à cette gigantesque ville, on a repris nos marches effrénées mais ça risque de ne pas suffire, la ville est trop grande et les journées trop courtes (d’autant qu’il fait nuit noire dès 17h30). Malgré tout, on a pu faire pas mal de choses, des incontournables sites touristiques aux quartiers plus populaires. Et puis y’a les chinois, et ça c’est une attraction en soit ; et puis y’a la bouffe chinoise, et pour ça y’a même pas de mots…

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Bon alors autant commencer par lui, et après on est débarrassés : Mao, le père de la nation, qui veille sur son troupeau depuis la porte principale de la Cité Interdite, au nord de la place Tianan’men. Et comme si ça ne suffisait pas, un mausolée énorme a été érigé au milieu de la place et abrite son corps embaumé. On est entrés , on a vu, on est sortis ; ni chaud ni froid pour nous mais c’est un lieu de pèlerinage pour les chinois (qui déposent une fleur et s’inclinent devant la statue en entrant).
Et puis la place Tianan’men en elle-même…, elle est tellement encombrée (statues des héros du peuple, obélisque, mausolée, écrans géants, fleurs, drapeau) et la circulation est rendue tellement compliquée par des barrières dans tous les sens qu’elle en devient presque étriquée malgré ses dimensions. Pas déçus, mais pas vraiment impressionnés non plus.

Le Temple of Heaven est un grand parc qui, à l’époque impériale, servait à toutes sortes de cérémonies, et qui aujourd’hui est à la fois un lieu touristique pour ses temples et un lieu de détente et de loisirs pour les citadins qui profitent de ses agréables espaces verts.

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La Cité Interdite, d’une superficie de plus de 700 000 m², est un immense complexe impérial qui compte 4 grands bâtiments principaux aux noms mielleux (palais de l’harmonie suprême ou de la pureté céleste par exemple) et toute une tripotée de « petits » autres autour. Le site est classé à l’Unesco et on comprend pourquoi !

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The muraille of the Chine! On a opté pour la section située près de Mutianyu, à 2h de bus et 15min de taxi de Beijing, pas trop touristique et bien conservée. Quand on est arrivé, le temps était un peu brumeux et on ne faisait que deviner le serpent de mur courant sur les montagnes mais peu à peu le soleil s’est levé et on a pris la mesure de la chose. Par contre, ça se mérite : il faut d’abord gravir la montagne, et une fois sur le mur, ça monte et ça descend, avec des marches minuscules ou gigantesques ; 3h de balade et on avait les jambes en flageolets.

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Et puis à côté des sites grandioses, il suffit de se perdre dans les hutongs (rues étroites bordées d’habitations et de petits bouibouis en tout genre) pour être complètement dépaysé, émerveillé, surpris voire un peu choqué parfois. On peut croiser dans ce genre de quartiers, en vrac, des gens en pyjamas, des vendeurs ambulants de toutes sortes de choses à manger, des 2 roues au klaxon enroué, des toilettes publiques plus ou moins clean, des joueurs de majong ou de xiang qi, des gens qui dansent… Autant dire que c’est assez coloré ! Le plus agréable étant bien sûr d’entendre et de voir les chinois, jeunes et vieux, cracher par terre, se moucher dans l’air, souper leur bouffe… A côté de ces petits travers, ils sont très accueillants, souriants et accessibles, bien loin des préjugés classiques sur les chinois exception faite des vendeurs, parfois un peu agressifs !

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Enfin, au rayon alimentaire, on ne sait plus où donner de la tête, il y a de tout partout, bon et pas cher ! Résultat, on mange toute la journée. Là où on est moins téméraires, c’est pour les bestioles (scorpions, vers, 1000 pattes, chrysalide en brochettes ) et les abats (ragoût d’intestins et de poumons, brochettes de testicules…). Mais à part ça on se régale, on a notamment essayé le hotpot (ci-dessus), les vapeurs, les nouilles et tout un tas de trucs plus ou moins identifiés mais délicieux… Et on est même pas malades !

On part ce soir pour Datong voir des grottes et un monastère suspendu… On vous tient au jus !

Voyage épique

Les températures devenant de plus en plus rudes (-14° en journée,-26° la nuit) en Mongolie, nous avons décidé de sacrifier les 5 jours restants de notre visa pour rejoindre la Chine.
Mercredi soir, après avoir quitté nos amis de la guesthouse devenue notre maison à UB, on rejoint la gare routière. On retrouve un train à la russe, même compartiments, même couchettes, même tapis dans le couloir, même samovar, sauf que les draps sont payants ainsi que la 1ère tasse d’eau chaude (et puis pour l’eau y’a pas le choix, on s’est presque fait racketés par l’hôtesse) et qu’il y a de la musique :-). On partage le compartiment avec 2 jeunes mongols avec qui on arrive à discuter un peu, on se montre nos passeports, des photos, et Sam connaît un nouveau jeu de cartes grâce à eux!

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A 8h,on arrive à Zamin Uud, ville mongole frontalière… Parce qu’on ne peut pas passer la frontière sinomongole à pied, il faut qu’on trouve un chauffeur pour nous conduire jusqu’à Erlian. Trouver un chauffeur, c’est facile, il y en a des dizaines qui attendent à la sortie de la gare , le plus chiant c’est l’attente dans la voiture surchargée (au plus fort de la fréquentation, on était 10, soit 2 devant, 4 à l’arrière et 4 dans le coffre…faut bien rentabiliser). Descendus du train à 8h,on a posé le pied à Erlian à 12h30, soit une matinée à se geler dans la voiture, les seuls moments d’animation étant ceux du passage des douanes (et y’a de l’action : pour une raison inconnue, tout le monde court pour arriver aux guichets et une fois arrivé, il faut jouer des coudes et des épaules parce que les mongols et les chinois ont une façon bien à eux de faire la queue).
Finalement, ça y est on est en Chine et on croit pouvoir se réjouir, naïfs que nous sommes… On se rend à la gare routière dans l’espoir de prendre un bus pour Datong, mais qu’il n’y a des bus que le matin, c’est donc trop tard pour aujourd’hui. On s’apprête à passer une nuit sur place quand on croise des têtes connues, rencontrées à UB, qui sont eux coincés là depuis 2 jours parce que les bus ne partent pas à cause de la neige… Réunion de crise, concertation en urgence et finalement on se dit s’il vaut peut être mieux aller directement à Beijing plutôt que de risquer de perdre trop de temps à Erlian ; et ça tombe bien, y’a un bus à 15h,qui lui part c’est sûr et qui doit arriver à destination le lendemain (vendredi) entre 7 et 9h.

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Bien contents de nous, on s’installe donc dans le bus, sur nos mini couchettes (parfaites pour les chinois et pour moi mais un peu juste pour Sam) et on attend que ça passe en grignotant de la viande séchée (oui parce que dans tout ça on a pas eu le temps de manger, alors qu’on se faisait une telle joie d’arriver en Chine pour ça !).
Entre pauses pipi et pause repas, tout va bien jusqu’à ce que vers 1h du matin, le bus s’arrête… On se dit que ça doit être la pause réglementaire du chauffeur, sauf qu’à 7h,après une nuit un peu fraîche, on a pas bougé. En baragouinant un peu, on comprend que le bus a été immobilisé par la police, à cause de la neige. Finalement on repart vers 9h30, mais après quelques kilomètres, on est re-stoppé pour encore plus d’une heure…
L’avantage c’est qu’on a fait la route de journée et qu’on a pu voir les montagnes et quelques sections du mur, avant d’arriver à Beijing à………….. 17h30!
Mais, encore une fois, ça ne s’arrête pas là parce qu’on ne sait pas du tout où le bus nous a déposé (tout comme le chauffeur apparemment) et qu’on a pas de plan . Heureusement, après avoir tourné un peu en rond, un monsieur nous trouve un rickshaw pour nous emmener à la station de métro la plus proche. De là on a ensuite facilement trouvé la guesthouse, que nous avait conseillé un turc croisé dans le train, tout près de la place Tian’anmen.

Bref, ça y est on est en Chine.

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Let’s celebrate!

Deux bonnes raisons de festoyer ce soir :

-après moultes rebondissements, on a finalement obtenu des visas pour la Chine, pour 2 fois 30 jours en plus, ce qui va nous permettre d’aller en Corée du Sud et au Japon !!!

– il y a aujourd’hui 8 ans que nous friquotons et que notre charrette file droit !

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Week-end à la campagne

Malgré les imprévus on a réussi à faire notre escapade à Terelj et alentours, ça a même été bénéfique de repousser parce que ça nous a permis de prospecter un peu plus et de trouver une formule vraiment intéressante.

Nous avons donc quitté UB vendredi matin avec notre chauffeur Bataa, direction le parc national de Terelj. En quelques années l’endroit est devenu très touristique et les camps de yourtes y pullulent, mais à cette saison, tout est fermé et nous n’avons croisé personne. Il a neigé toute la journée, la visibilité était donc assez limitée; il a fallu attendre les jours suivants pour vraiment prendre la mesure du paysage.

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Après avoir déjeuner chez la famille qui nous hébergeait, nous nous sommes lancés à l’assaut d’un monastère situé sur une proche colline. Fermé pendant l’hiver, le gardien nous a tout de même ouvert ses portes.

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Le soir nous avons partagé le repas avec la famille, avec qui nous avons réussi à échanger quelques mots. Ils ont toujours vécu dans le parc et se sont vus encercler par les infrastructures pour touristes depuis quelques années. De ce fait ils ne changent plus d’emplacement selon la saison, d’autant que ce serait compliqué de bouger une double yourte équipée (frigo, congel, écran plat)

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On les a quitté le lendemain pour aller admirer le héros de la nation, le grand Gengis Khan. La statue a été érigé en 2010,au milieu de nulle part, et c’est la plus grande statue d’homme à cheval au monde !

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Nous avons visité le musée au sous-sol et sommes montés sur la tête du cheval pour admirer la vue.

Après ça, direction la famille kazakh ! Nous devons rendre hommage à notre chauffeur qui sait se repérer dans une steppe enneigée quasi désertique… Et cette fois, ce n’est pas une double yourte mais une triple yourte qui nous attend. Le style vestimentaire de cette famille est vraiment différent de celui d’une famille mongole, ça ressemblerait plutôt aux vêtements de mes arrières grands parents normands (Sam).
On a fait de la route alors on a faim et ça tombe bien puisque c’est l’heure du goûter ! Au menu, thé kazakh au lait (une variante meilleure que le thé mongol), yaourt sec, beurre/crème fraîche, un produit laitier jaune inconnu, du pain et des pâtisseries sèches.

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Nous passons l’après midi avec notre chauffeur et les enfants kazakh à jouer aux osselets. Nous avons appris la règle de la course de chevaux et de la tiquette mongole. Chaque face représente un animal: le chameau, la vache, la chèvre et bien sûr le cheval. On ne pensait pas que les osselets pouvait être utilisés de cette façon !
Après cette entracte ludique, nous regardons le père préparer le plat du soir: des pâtes à la viande. Sauf que c’est lui qui fait les pâtes et c’est un sacré boulot: la préparation de la pâte, l’étalage, la 1ère cuisson, le coupage et la 2ème cuisson… Mais le résultat en vaut la chandelle, c’est très bon ! Nous passons une soirée tranquille dans notre coin, la famille étant occupée par des bidouillages électriques avec des batteries pour le père et le découpage d’un cheval chez les voisins pour la mère.
Nous partons le lendemain matin pour une balade à cheval vers un monastère. Nous remercions la famille et prenons une petite photo souvenir.

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La balade à cheval se révèle vite glaciale et le cheval de Flavie ne semble pas trop lui obéir. Le mien pète comme d’habitude… Nous arrivons quand même au monastère ou nous visitons un petit musée sur la faune locale. Encore une fois, le site est désert et ouvert exprès pour nous.

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Encore un peu de cheval et nous repartons pour UB. Nous avons beaucoup apprécié ce weekend à 2 pendant lequel nous avons eu du temps à passer avec les familles.

Photo bonus:

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Ils ont beau être kazakhs, ils sont quand même mongols…

Semaine en ville

Ce n’était pas prévu mais à cause de nos visas chinois, nous avons dû rester à Oulan Bator cette semaine.

Nous avons déposé notre dossier complet lundi matin à l’ambassade et n’ayant pas envie de faire grand chose, nous sommes retournés à la guesthouse pour regarder un bon flim. Grand bien nous en a fait parce que l’ambassade nous a contacté pour nous dire qu’ils n’arrivaient pas à joindre notre contact en Chine, graal pour l’obtention de nos visas. Renseignements pris, notre contact est actuellement en France (ironie du sort) et ne peux donc pas être contactée. Grâce au concours de Ben, le cousin de Flavie, nous obtenons une seconde lettre d’invitation d’une autre personne, cette fois bien en Chine. L’ambassade étant ouverte un jour sur deux et uniquement le matin, nous étions bons pour attendre le mercredi… Mais ça ne s’arrête pas là, parce que cette deuxième lettre n’était pas signée, donc nous sommes re-retournés à l’ambassade le vendredi pour déposer la lettre signée. Verdict lundi après-midi.

Finalement, c’est un mal pour un bien, cela nous a laissé plein de temps pour nous soigner et visiter la ville.

Pourquoi se soigner nous direz-vous ? Hé bien parce que nous avions attrapé le mal lors de notre dernière excursion (surtout Sam)! Nous avons donc eu la chance d’expérimenter le système de santé mongol avec la visite de 2 hôpitaux (le 1er ne prenant pas en charge les étrangers), 2 radios passées, 1 culture bactériologique et 2 consultations. Résultat des courses : une bronchite tenace et les médicaments qui vont avec ! Rassurez-vous, public préoccupé, tout rentre dans l’ordre.

Et la ville, demanderez-vous maintenant ? Bah, 2 minutes, ça vient !
Ulaan Baatar est assez étendue, mais le centre est plutôt ramassé. Tout s’articule autour de la rue principale « peace avenue » : la place Sukhbaatar (vue dans l’article précédent), le state department store, le temple Gandan, les commerces, les restos, les ambassades…  Seuls quelques points d’intérêt sont excentrés, noyés dans un flot anarchique d’immeubles en construction. On sent bien la mutation qui s’opère même si le résultat est encore approximatif…
Bref, ça ressemble à ça

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Sinon, il y a aussi de jolis endroits

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Nous nous sommes également instruits en visitant le musée yd’histoire naturelle (notable pour les ossements de dinosaures retrouvés dans le désert de Gobi) et le musée national qui retrace l’histoire du pays, essentiellement faite d’une succession d’invasions, de conquêtes et d’occupations, avec comme point d’orgue l’empire mongol initié par Gengis Khan (que vous retrouverez prochainement dans la suite de nos aventures !)

La Mongolie en roue libre

Nous étions 3 à vouloir aller à l’ouest (nous et notre ami écossais-globe-trotter-buveur-de-bières) et on y est allé, mais pas aussi loin que prévu… Les routes quasi inexistantes et la météo de moins en moins clémente nous ont arrêté à Tariat.
Dès Karakorum, les possibilités étaient limitées puisque les seuls bus en partance étaient à destination d’Oulan Bator ; on a donc loué les services d’un taxi pour nous emmener à Tsetserleg (moins de 2h de route goudronnée, trop facile !).

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Tsetserleg est vendue comme l’une des plus belle ville mongole, et c’est vraie qu’elle a un certain charme dans sa vallée cernée par des montagnes brutes, même si les activités sont limitées : le temple et sa statue de Bouddha qui surplombe la ville, un ancien temple transformé en un musée assez intéressant, 1 ou 2 parcs tout secs à cette saison et la rue principale, pleine de karaokés.

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De là, les choses se compliquent encore un peu: toujours pas de bus pour autre part qu’OB, de moins en moins de routes goudronnées et de plus en plus d’endroits qui deviennent inaccessibles à cause du temps. Finalement on a revu nos plans et on s’est contentés d’aller, en taxi encore une fois, à Tariat, dont le seul intérêt réside dans le parc national qui le jouxte et où l’on a pu voir un volcan et un lac entièrement gelé (appelé le lac blanc parce qu’il est gelé une large partie de l’année).

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Après une nuit sur place, le retour à Tsetserleg a été plutôt rock’n’roll parce qu’il avait neigé puis gelé dans la nuit donc on a pas mal poussé la voiture. Mais le plus rock’n’roll de tous les trajets, c’est celui pour rentrer à OB : 7h30 de bus, nos sacs entre les jambes, les pieds en glaçons et, pire que tout, des clips de musique mongole en boucle et à fond pendant tout le trajet.

Donc depuis vendredi soir on est de retour dans la capitale ; au programme : repos et bouinage, balade dans la ville et demande des visas chinois (pas une mince affaire !). En overdose de bouffe mongole, pas franchement un régal, on s’est même accordé un burger au Granville Restaurant (véridique)! Oulan Bator est une ville assez intéressante, avec un grand temple et des places assez jolies, mais la pollution rend l’air assez peu respirable…

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Nos batteries rechargées et notre linge lavé, on s’apprête à partir demain pour 3 jours dans le parc national de Terelj, auprès d’une famille nomade.

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