Nous avons repris l’aventure chinoise là où elle s’était arrêtée : Qingdao. Nous y avons retrouvé notre guesthouse et notre mamie Beurk pour deux jours de glande totale où, grâce à Mathieu et Julie, nous avons pu un peu rattraper notre retard en série télé.
Notre 2ème planning chinois étant chargé, nous n’avons pas procrastiné davantage et nous avons rejoint une ville répondant au doux nom de Zhengzhou (un paquet de points au Scrabble). Une fois passé la courte nuit dans le train, le réveil a été un peu brutal tellement la différence entre le guide et la réalité est frappante. Zhengzhou est moche, cachée dans un épais brouillard, éventrée par l’installation de lignes de métro et notre première envie a été d’en partir. Malheureusement, point de place dans le train pour Chengdu pendant 4 jours… Nous nous sommes rabattus sur un train pour Xi’an le lendemain , une ville déjà visitée mais que nous savions plus agréable.
Nous avions une place chez un hôte zhengzhouien et après avoir marché toute la journée, nous sommes allés chez lui pour un petit « cours » de cuisine chinoise. C’est quelqu’un de très sympathique et très courtois, ce qui tranche pas mal avec certains de ses compatriotes. Autant dire que ça fait plaisir.
Le quartier musulman de Xi’an nous avait manqué et nous y avons passé toute l’après midi avec nos sacs sur le dos, entre le parc où était organisé une sorte de bal avec musique orientale incluse et les rues commerçantes pour goûter un peu à tout… Avant de prendre le train de l’enfer !
Nous avons eu plus de chance qu’à Zhengzhou et nous avons pu acheter des billets pour Chengdu. Mais pas n’importe quels billets, des « hard seats », et c’est donc parti pour 16h de train, coincés entre les affaires trop envahissantes de nos voisins et dans ce qu’on pourrait appeler un cendrier roulant tellement les aller-retours des fumeurs rendent l’atmosphère irrespirable. Nous avons perdu nos voisins au petit matin, ce qui nous a permis de déplier nos jambes endolories et de trouver une position plus confortable.
Chengdu nous a accueilli vers 13h30, et la première image nous a fait un peu froid dans le dos : la place de la gare submergée de chinois braillards, de gros travaux et le même temps bien couvert qu’à Zhengzhou.
Nous n’avons pas pris peur et finalement la ville qui s’est révélée très agréable, pleine de grands parcs, de temples et de vieilles rues avec leurs échoppes et leurs marchés. On sent une vraie différence avec la Chine de l’est, la nature change, la nourriture aussi (piment piment); le Vietnam et la Thaïlande ne sont pas loin et ça se sent.
Petites anecdotes :
– Nous avons partagé un repas végétarien avec des nonnes dans leur couvent, c’est pas très festif mais c’est copieux !
– Nous avons assisté à un « changing face » opéra, haut en couleurs et en chants stridents.
– Nous avons préparé des raviolis vapeurs, le goût y était mais pas la forme…
Nous vous laissons entre les pattes poilues de la mascotte de Chengdu. Bisous.
Uncle Dan et Mumu
Ah ! vous voilà de nouveau ; Bien contents de vous retrouver les enfants ! Vous nous manquiez, dites-donc … Il semblerait que vous ayez un faible pour la Corée, hum ? Et puis la Chine, c’est comme chez nous, avec ce brouillard, c’est aussi triste…
BIZZZZZZ
Papetmam
Chengdu il y une histoire sans doute vrai mais longtemps cachée sur des enfants qui auraient pris le pouvoir si vous avez des renseignement ramenez en dans votre sac ça m’intéresse beaucoup.
Vous n’avez pas perdu votre bon style de d’explorateurs narrateurs continuez à nous faire voyager.
Vous nous manquez un tout petit peu alors si vous aviez l’occasion de faire une petite escale dans la région n’hésitez pas à passer on n’est pas sur les sites de couchsurfing mais on assure quand même le gîte et le couvert et je connais une autre auberge en suisse Normande à qui ça ferais plaisir aussi.
Non je rigole ,continuez votre aventure jusqu’au bout et faite nous la encore patager.
Enoooooooormes bizzzzzzzous.
Sam et Flavie
D’après nos sources (et elles ne sont pas sûres), il s’agirait plutôt de lycéens et étudiants. Au milieu des années 60, pour appuyer la révolution culturelle, Mao a encouragé la jeunesse à prendre le pouvoir et à s’affranchir des traditions. Cette charmante jeunesse, les gardes rouges, s’est alors fait un plaisir de s’en prendre, pour commencer, à ses professeurs, jugés traditionalistes donc ennemis du peuple. En toute impunité, les gardes Rouges ont organisés des « jugements » et prononcés puis exécutés les sentences : séance d’humiliation, torture, execution, il y aurait même eu des cas de cannibalisme ! Peu à peu, leur violence s’est généralisée, jusqu’à se tourner vers des membres du parti. A Chengdu par exemple, ils ont pris Mao à la lettre et se sont installés à l’hôtel de ville.
C’est là que Mao en eu marre, qu’il a dissout les gardes rouges et qu’il a envoyé l’armée faire un carnage, encore un. Tout cela a été passé sous silence, notamment parce qu’une rencontre avec Nixon était programmée quelques temps après.
Vraiment un mec bien ce Mao, on comprend pourquoi il est encore adulé aujourd’hui !
Papetmam
Merci pour cette parenthèse historique fort intéressante .
Vous êtes de vrais pros,peut être une vocation de journaliste touristique en perspective.
Bizzzzzzzzzzzzzzzz
Autodidacte, + 16
Mignon ces Pandas !
16 heures de train; Vous avez une grande Santé !!!!