Les tribulations de Sam, Flavie et Salomé

Mois : décembre 2016

Note finale

Voilà presque deux semaines que nous avons retrouvé notre bonne vieille France et notre Mayenne adorée, il est donc grand temps de conclure ce chapitre.

Disons d’abord que ce voyage a été une très riche expérience, bien sûr au niveau culturel mais aussi au niveau familial. Nous n’avions pas bien réalisé a priori ce que serait un voyage avec un très jeune enfant, et cela s’est avéré plus difficile que prévu (des détails ici). Mais les bons moments ont été nombreux et ce sont bien entendu ceux-ci que nous garderons en mémoire.

Finalement, nous ne sommes pas peu fiers d’avoir mené notre projet à son terme parce que même si ça a été plus court que prévu : on l’a fait, et pour nous c’était une réussite! Bien sûr, on regrette un peu de ne pas être allés se faire dorer la pilule à Oman mais notre périple en Turquie, malgré le froid, nous a beaucoup plu.

Là où nous sommes moins fiers de nous, c’est que nous avons beaucoup pris l’avion et très peu de trains ; et ça pour des aventuriers du rail, c’est la loose! Pour notre défense, le réseau ferroviaire des pays où nous étions est au mieux inefficace, au pire inexistant. En ce qui concerne l’avion, ça nous a fait gagner du temps et de l’énergie… promis on fera mieux la prochaine fois.

En résumé,nous avons traversé 4 pays : la Géorgie, l’Arménie, l’Iran et la Turquie.

– Entendu (et un peu appris) 4 langues utilisant 4 alphabets différents

– Côtoyé 4 religions (l’orthodoxie, les chrétiens apostoliques, l’islam chiite et l’islam sunnite)

– Manipulé 4 devises (le lari géorgien, le dram arménien, le rial iranien et la lire turque)

– Enrichi nos passeports d’un visa et 8 jolis tampons

– Allégé notre compte en banque de 5700 euros, soit un budget hebdomadaire de 435 euros, ce qui est un peu au dessus de nos prévisions mais tout de même plutôt satisfaisant.

Enfin, précisons que partout nous avons été accueillis comme des rois et que nous nous sommes toujours sentis en sécurité. Nous avons fait des rencontres inoubliables, en Iran en particulier, pays qui nous a profondément marqué.

Ces trois mois sont passés un peu comme un rêve, nous avons retrouvé notre maison et nos habitudes mais nous gardons en tête les paysages et les sourires. Nous sommes rentrés malades et fatigués mais, mais pas refroidis pour un sou et avec déjà plein de projets!

On va attendre l’année prochaine pour repartir (?) et qui sait par quel bout nous croquerons le monde ?!

La Turquie, les turcs, les vieilles pierres et nous

Nous devions faire étape à Izmir mais après quelques recherches, il s’est avéré quela ville a peu d’intérêt hors saison donc nous avons choisi de conclure notre passage en Turquie et notre voyage avec 2 beaux sites archéologiques: Bergame et Ephese, d’anciennes villes gréco-romaines encore bien conservées.

Nous sommes également allés à Sirince (prononcé « chirinjé »), un petit village près d’Ephese qui a un peu perdu son pittoresque sous les montagnes de babioles pour touristes. Une belle balade cependant, une fois les échoppes passées.

Le temps était un peu plus clément et nous avons même pu profiter de quelques rayons de soleil. Mais l’heure est venue de rentrer à la maison.

Nous retiendrons de la Turquie que malgré l’image que peuvent en diffuser les médias, les turcs sont vraiment proches de nous culturellement et que leur accueil est vraiment chaleureux. À la vue de Salomé, tous disaient: Masallah (« machallah », dieu la bénisse)!

Si nous avons été choqués par la conduite dans les pays précédents, ici pas de soucis, ça conduit à l’européenne, en peut-être un peu plus rapide…

Les turcs utilisent l’alphabet latin mais la consonance de leur langue est loin de la nôtre et nous n’avons pu retenir que bonjour, merhaba et merci, techekkur edereem.

La Turquie est un grand pays et nous ne manqueront pas d’y retourner pour continuer notre exploration.

Côôôte oueeeeeest

Après la fourmilière stanbouliote, nous avons continué notre route vers de plus petites bourgades. En basse saison, tout tourne au ralenti, nous avons donc nous aussi adopté un rythme très tranquille. 

Avant de longer la côte vers le sud, nous avons fait un crochet près des frontières grecques et bulgares, à Edirne, une ancienne capitale ottomane. Nous y avons vu 3 belles mosquées et un intéressant musée sur la médecine ottomane situé dans un ancien complexe hôpital-université-mosquée.

Nous espérions trouver un temps plus clément en descendant sur la côte, mais en fait non. C’est d’ailleurs à Canakkale que l’on a commencé le relai rhume-toux. S’il y a beaucoup de vent à Canakkale, c’est que la ville borde la mer et plus précisément le détroit des Dardanelles (entre les mers Égée et Marmara). La forteresse transformée en musée nous a permis de découvrir un pan de la 1ère guerre mondiale que l’on ne connaissait pas ou peu : le détroit et la péninsule de Galipolli ont été le théâtre de grandes batailles, perdues par les alliés.

On sait apprécier une bonne pression d’Efes!

Notre étape suivante nous a emmené un brin plus loin sur la frise chronologique : Berhamkale est construite à l’emplacement de l’ancienne ville grecque: Assos, dont de nombreuses ruines sont encore visibles. Parmi les plus notables : le temple d’Athéna et un théâtre.

Plus au sud, nous avons séjourné dans la petite ville portuaire d’Ayvalik, où nous avons été bercés par la mer et la pluie. Entre deux averses, nous avons exploré les rues pavées de la vieille ville grecque, ses bicoques branlantes et ses 2 églises converties en mosquées.

Le froid a maintenant remplacé la pluie et c’est avec les pulls et les blousons que nous allons terminer cette aventure!

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