Une semaine seulement que nous avons quitté la Mayenne mais nous avons l’impression d’en avoir déjà beaucoup vu.

Notre première étape était parisienne, histoire de voir quelques amis, de finir nos emplettes, de retrouver nos restaurants fétiches avant bien sûr de rejoindre l’aéroport mercredi matin. Alors oui, les aventuriers du rail qui prennent l’avion ce n’est pas vraiment sérieux mais trouver des destinations accessibles en train, pas trop chères, avec un temps correct, qui nous plaisent et qui soient sans risque pour Salomé, c’était vraiment une gageure. Mais ça fait quand même une sorte de fussoir.

Bref, ce premier vol s’est plutôt bien passé, même si la sus-citée Salomé était fatiguée et énervée et qu’on a eu un peu de mal à la faire dormir dans nos bras. Pas de problème d’oreilles à signaler, c’en est presque louche.

Notre trajet comprenait une escale de 9 heures à Varsovie, ce qui nous a permis de re-visiter cette ville (ici pour se rafraîchir la mémoire), qui nous avait laissé assez peu de souvenirs, seulement un goût de déjà-vu en parcourant certains endroits. Ça fait bizarre de se dire qu’on était là 4 ans plus tôt, sans Salomé et qu’on partait pour un voyage beaucoup plus long…

Le deuxième vol (de nuit et en retard d’une heure) a été un peu plus rude, Salomé étant encore plus fatiguée. Elle a dormi dans le porte-bébé pendant la journée mais pas autant que dans son lit. On est arrivés à Tbilisi à 5h du matin un peu assomés par le manque de sommeil.

Le manager (indien) de l’hôtel est venu nous récupérer à l’aéroport et nous a donné une grande chambre désuète dans un bâtiment qui ne ressemblait en rien aux photos de notre réservation. Nous étions trop fatigués pour chercher à comprendre et on a tous dormi jusqu’à midi. En creusant un peu par la suite, on apprend que ce bâtiment (qu’on refuse de qualifier d’hôtel tellement il est décati et malcommode) est dans la même rue que celui qu’on a réservé et qu’on nous a mis là parce que:

  • L’autre est en travaux
  • La chambre est mieux pour Salomé
  • Il y a une cuisine pour faire à manger pour Salomé

Rayez les mentions inutiles. Après avoir insisté, nous changeons de bâtiment le lendemain, pour une chambre nettement plus clean.

Nous avons visité Tbilisi un peu chaque jour en essayant de trouver un rythme qui convienne à Salomé (on tatonne, il faut encore travailler). La ville est partagée en plusieurs quartiers oscillant entre chic, joyeux bordel et abandon total. Dans les coins les moins bien lotis, les bâtiments en état de décomposition avancée sont légions et certains doivent être étayés pour ne pas s’écrouler. Malgré cela, la ville a beaucoup de charme, avec de beaux bâtiments, notamment des églises, une forteresse sur un promontoire rocheux, des parcs, une ambiance détendue et de beaux points de vue.

Le deuxième jour de visite a commencé par une mission: trouver une poussette pour Salomé qui sue à grosses gouttes dans le porte-bébé (et le porteur avec). C’est vrai qu’il fait bien chaud en ce moment et les nombreux arbres chargés de fruits (raisins, grenades, figues, kakis…) sont là pour confirmer qu’ici, il y a un vrai été ! Mission accomplie après pas mal de temps passé dans le marché, le centre commercial de la gare et autres boutiques. On avait presque abandonné quand on a croisé une dame avec une poussette qui nous a montré l’endroit précis où en trouver. Hallelujah!

Notre poussette en poche, nous pouvons nous balader plus tranquillement. Les passants sont nombreux à faire des risettes à Salomé et ça l’amuse beaucoup.
Pour admirer la ville d’en haut, nous avons pris le funiculaire et le téléphérique. Très joli!

Nous avons trouvé notre bonheur culinaire hier soir dans un petit restaurant sur fond de concert de musique géorgienne. Au menu un khachapuri adjaruli, une sorte d’excellente ratatouille géorgienne et des patates sautées aux oignons et épices. Le khachapuri est une sorte de pain recouvert de fromage et chaque région a le sien: rond, en forme de bateau, avec un oeuf, avec beaucoup de fromage, avec encore plus de fromage, le tout avec du beurre fondu dessus. Délicieux!

Aujourd’hui, c’était repos, carnet de voyage, blog, machine à laver et une petite sortie. À bientôt sur la route.