Il est temps de mettre fin au suspense : nous avons pris l’avion depuis Téhéran pour Shiraz. Oui, c’est vrai, nous avons cédé à la facilité mais 1h d’avion contre 15h de bus…
Nous avons atterri en fin d’après-midi et avons rejoint directement l’hôtel (un couple a eu pitié de nous à la sortie de l’aéroport et nous y a déposé en échange de quelques photos). Pas de couchsurfing pour cette étape-ci : les quelques personnes qui nous ont contactés avaient toutes plus ou moins quelquechose à vendre donc on a passé notre tour. Ces 4 nuits d’hôtel nous ont permis de nous reposer : au-delà de tous les aspects positifs, le couchsurfing suppose de s’adapter au rythme et aux impératifs de l’hôte… et de les concilier avec le rythme et les impératifs de Salomé!
Comme d’habitude, il y a un grand bazaar et comme d’habitude on est allés y faire un tour. On s’est baladés agréablement et on a même succombé à la tentation et fait une emplette (le sac est déjà bien plein…). On y a aussi vu un joli caravansérail.
La ville est pleine de monuments en tous genres: forteresse, mausolées, mosquées, jardins… Le problème est qu’il faut payer le même prix (5 euros par personne) pour chacune des entrées quelque soit la taille et l’intérêt du lieu. Du coup, on a pas tout fait et on a même fait l’impasse sur quelques endroits vraiment beaux. Mais il fallait choisir. Voilà un petit résumé photographique:
Le monument le plus important de la ville est Shah-e-Sheragh (prononcez Jacques Chirac), l’immense mausolée du frère d’Ali Reza, le 8ème imam de l’islam et le seul mort en Iran.
Nous avons aussi fait un petit saut hors de la ville pour admirer le lieu le plus renommé d’Iran: Persepolis. C’est l’ancienne capitale de l’Empire Perse dont les ruines de plusieurs palais datent de plus de 2500 ans. On ne peut pas dire que ça soit aussi impressionnant que les temples égyptiens mais les bas-reliefs valent le coup d’œil. A quelques kilomètres de là se trouve Necropolis, 4 sépultures creusées dans la falaise à une dizaine de mètres de haut et ornées de bas-reliefs. On y trouve les tombes de Darius, Xerxès et Artaxerxes. On se s’attendait pas à ça et c’était très impressionnant. Même plus que Persepolis.
Après toutes ces visites, nous nous sommes rendus à Yazd dont les rues et maisons en terre évoquent son passé de ville du désert. Elle a bien évolué depuis et les routes découpent le vieux centre dans toutes les sens mais le charme opère et nous nous sommes perdus avec plaisir dans les petites ruelles qui donnent régulièrement sur de beaux bâtiments. Des pièges à vent parsèment le paysage permettant d’apporter un peu de fraîcheur dans les maisons. Les caravansérails sont reconvertis en hôtels ou restaurants et on se retrouve un peu hors du temps en y sirotant un thé.
Au sud de la ville, dans une sorte de désert préservé, se trouvent 2 tours du silence, des monuments zoroastriens qui servaient à entreposer les morts le temps que les vautours les nettoient. Une manière pour eux de ne polluer ni la terre ni l’air.
Nous avons pris le temps de visiter un dernier parc avec le plus grand piège à vent du monde avant de mettre le cap sur Esfahan, qui comme le dit le dicton est « la moitié du monde ».