De bonne heure vendredi dernier, nous avons pris un taxi pour la frontière Arméno-Iranienne avec un peu d’appréhension. Après avoir quitté l’Arménie sans problème, nous avons traversé un pont, Flavie a enfilé son accessoire désormais indispensable : un foulard, et nous avons présenté nos passeports aux gardes iraniens. Personne d’autre que nous. Un garde est allé chercher une grenade (le fruit bien sûr) pour Salomé et la « messe » était dite: aucune question sournoise, aucun contrôle spécifique, on a même attendu le contrôleur des bagages assis tranquillement après la frontière.

Après ça, un taxi nous a emmené vers Tabriz, notre première étape iranienne. On a pu apprécier la conduite locale, avec un chauffeur qui se servait du thé en conduisant comme une brute dans de beaux paysages, klaxonnant pour qu’on le laisse passer et dépassant allègrement la vitesse autorisée… La Géorgie avec des routes neuves!

Nous avons été accueillis par Mahdi après quelques détours en ville et il nous a présenté sa femme, Arezu et Maral, leur fille de 8 ans. Ils nous ont hébergés pendant 3 nuits où nous nous sommes initiés au matelas iranien: le sol. Bah ça fait mal. Ils se sont montrés très généreux, et on a mangé avec eux à chaque repas, qu’ils ont préparé exprès pour nous (ils ne sont pas végétariens). Comme nous pouvons le constater chaque jour depuis notre arrivée, il semble que la générosité et l’hospitalité iraniennes n’ont pas de limite.

Nous avons visité le bazaar de la ville, le plus grand bazaar couvert du monde. On s’est perdus. Il est vraiment immense avec ses quartiers spécialisés dans les tapis, les bijoux, les ustensiles de cuisine, les vêtements, les chaussures… Une fois la sortie retrouvée, nous sommes allés voir un reste de forteresse et la mosquée bleue, deux monuments très chouettes.

Dimanche après-midi, Pouya, un étudiant couchsurfer parlant français, nous a emmené visité la ville de Kandowan, à 1h de route de Tabriz, la petite Cappadoce iranienne.

Lundi soir est venu le temps des adieux, nos gentils hôtes nous ont emmenés à la gare et nous nous sommes installés dans le train de nuit en direction de Téhéran. Tout avait bien commencé (compartiment en 1ere classe, pépères) mais ça a vite viré au cauchemar : le chauffage tournait à plein tube et il a vite fait une chaleur atroce, Salomé qui s’était enrhumée à Kandowan n’était pas en forme olympique… Nous avons donc à peine dormi 2 heures chacun en alternant la garde de Salomé.
Cette nuit épique et quelques autres tracasseries nous ont conduit à revoir nos plans et à raccourcir le voyage pour ne pas finir complément à plat. Nous n’irons donc ni aux Emirats, ni à Oman. Peut-être lors d’un prochain voyage?

Nous sommes donc arrivés crevés à Téhéran et notre hôte nous a donné rendez-vous à 17h… Il était 9h. On a décidé de passer la journée et la nuit dans un hôtel pas terrible pour se reposer et de décaler au lendemain l’entrevue. On est quand même sortis un peu le temps d’aller voir quelques agences de voyage et de rencontrer Ali, un couchsurfer très sympa qui nous a baladé un peu et avec qui nous avons partagé un bon dîner.

Mercredi, après un peu de repos, nous avons visité le musée d’histoire de l’Iran, en particulier la partie pré-islamique et créateur malheureusement assez décevant… Nous n’avons pas trop traîné ensuite parce que nous devions retourner à l’hôtel prendre nos bagages puis aller retourner notre hôte Aziz chez lui.
La circulation est absolument incroyable en ville avec des dizaines de voies express encombrées de voitures et c’est après 2h d’embouteillages (mercredi soir, c’est le début du week-end ici) que nous sommes arrivés à destination, emmenés par un couple qui nous a pris en stop sans qu’on le demande! 

Jeudi, après le pique-nique de Salomé dans un parc, nous avons visité le palais de Golestan, une résidence royale, puis le bazaar.

Sur le chemin du retour nous nous sommes arrêtés dans une agence de voyage, en quête de renseignements sur des trajets en train et nous en sommes sortis avec des billets d’avions… les aventuriers du rail, tu parles!!!
Pour notre dernier jour à Téhéran, Ali nous a emmené à Darvakeh, une montagne aux abords de la ville. C’était agréable de quitter la fourmilière et de respirer un peu d’air frais. Deux heures de marche, un repas tranquille et il était temps de nous envoler vers de nouvelles aventures!