Le Vietnam est un pays vraiment déroutant, capable de nous émerveiller et de nous horripiler en un temps record.
Le meilleur exemple, ce sont les vietnamiens eux-mêmes ; c’est peut-être ici que nous avons rencontré les gens les plus gentils et les gens les plus relous (et encore on reste polis). Alors que certains se mettent en quatre pour vous rendre le séjour agréable, d’autres se mettent en dix pour vous pourrir la vie. Il faut tout négocier , surveiller, vérifier, recompter; les grands classiques étant l’addition foireuse (on nous a fait le coup du 12+12=34), « l’oubli » de rendre la monnaie, le taux de change de bâtard, les suppléments en tout genre… Ajoutez à tout ça le démarchage permanent alors que NON on ne veut ni tuk-tuk, ni taxi, ni massage, ni costume, ni souvenir, même si c’est « cheap cheap »! Peut-être qu’après plus de 3 mois en Asie du Sud-est, on commence à perdre patience… Du coup, on a tendance à être toujours méfiants ou sur la défensive.
Plus globalement, on était assez déçus parce que l’on s’attendait à autre chose ; la faute sûrement à notre itinéraire. On pensait trouver de la campagne et, forcément en longeant la côte, on a surtout vu la mer. Si les paysages côtiers sont magnifiques, les villes sont plutôt banales et monotones.
Heureusement, nos derniers arrêts ont rattrapé le coup : Hoi An, Hué et Ninh Binh.
Hoi An doit être l’archétype de l’ancien village vietnamien, avec ses petites rues au bord de l’eau et l’architecture française assez présente. La spécialité ici, ce sont les tailleurs, et Flavie n’a pas pu résister à l’envie d’avoir sa veste sur mesure pour un prix défiant toute concurrence occidentale.
Hué, c’est une ancienne capitale vietnamienne, qui se distingue surtout par ses tombes d’empereurs et la cité pourpre interdite, une réplique de celle de Pékin en moins bon état mais plus arborée et qui contrairement à ce que son nom indique, n’a pas grand chose de pourpre. Une balade en bateau nous a permis d’apprécier tranquillement le paysage.
Ninh Binh, c’est le Vietnam rêvé, avec ses roches karstiques posées inopinément dans le paysage, les champs de riz où les femmes enchappottées coupent, ramassent et trient les grains, les chemins tortueux que l’on prend plaisir à parcourir en vélo… Bref, un moment onirique !
Il nous reste encore quelques jours pour apprécier ce pays, et c’est entre Hanoi et la frontière chinoise que nous en terminerons avec l’Asie du Sud Est et ses températures tropicales. Ce qui est un bon point !